Le nom de Jean Hubert Celerine, plus connu comme Franklin, a été associé à plusieurs personnes jusqu’ici alors qu’il le dément. On l’a associé à Mike Brasse, arrêté à La Réunion, le 11 novembre 2016, pour importation de Rs 600 millions d’héroïne et de gandia de Madagascar. Celui-ci a bénéficié d’une remise de peine de deux ans après avoir été incarcéré pendant six ans à l’Île Soeur. Nous avons sollicité Mike Brasse au téléphone pour connaître ses liens éventuels avec Jean Hubert Celine. Après avoir hésité, il a accepté de parler.

Vous avez été jugé et avez bénéficié d’une remise de peine dans cette affaire d’importation de Rs 600 millions d’héroine et de gandia de Madagascar. Regrettez-vous cet épisode ou clamez-vous toujours votre innocence ?
Je ne clame pas mon innocence dans l’affaire Sainte-Rose. Mais je regrette cet épisode de ma vie. J’ai été jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. J’ai purgé ma peine et je suis de retour chez moi.

Connaissez-vous Franklin dont le nom est associé à vous dans l’affaire Sainte-Rose ?
Depuis quelques jours, je suis choqué car la presse associe mon nom au dénommé Franklin. Je ne connais pas cet homme. On est en train de faire l’amalgame et d’établir des liens qui n’ont jamais existé entre lui et moi. Il s’agit d’un tissu de mensonges.

Comment vous êtes-vous retrouvé au cœur de ce traficde drogue ?
C’est un épisode noir de ma vie et croyezmoi, je le regrette amèrement. J’aurais voulu qu’il soit effacé à tout jamais. Je n’ai pas la force ni le courage de revenir en arrière et de vous raconter comment je suis tombé dans cet engrenage. Tout le monde commet des erreurs dans la vie. Que Dieu me pardonne pour mes fautes.

Quelles ont été les conséquences de cet épisode dans votre parcours ?
Passer six en prison c’est quelque chose. Je ne me reconnais plus. J’ai vieilli. Je suis devenu un homme stressé. Je ne dors plus. Je suis suivi par un psychologue. Mon passé est loin derrière et j’ai envie de me donner une nouvelle chance. Au lieu d’avoir la paix d’esprit, voilà que l’on m’associe avec je ne sais quel Franklin. J’ai perdu beaucoup de personnes qui m’étaient chères, mes amis, la famille. J’ai perdu mon père, qui est décédé. J’aurais tant voulu qu’il soit encore en vie et me prenne dans ses bras après le calvaire que j’ai enduré mais c’est impossible.

Comment vous occupez-vous depuis votre retour ?
Je me suis trouvé un travail comme skipper à Tamarin et je gagne tranquillement ma vie. J’ai déjà pris un sacré coup avec l’histoire de la Réunion et maintenant, on vient m’accuser d’être un partenaire d’affaires de Franklin. Je veux refaire mon image. Je ne suis plus en bonne santé et je ne veux plus entendre ces balivernes. Je regrette amèrement mon passé et je le dis haut et fort. Mais de grâce, arrêtez de faire des associations qui n’existent pas et de répandre de l’huile sur le feu. Je n’ai ni la force ni le courage d’entamer des poursuites pour diffamation. J’ai mieux à faire. J’ai quelqu’un dans ma vie et j’ai envie de mener une existence paisible. Je demande à la presse de respecter cela.

Une dernière question: quels sont vos liens avec l’ancien commissaire de police Mario Nobin?
J’ai accepté de vous parler sur Whatsapp et je vous ai répondu clairement, sans pour autant vous connaître. Je vous ai fait confiance. Je n’en dirai pas plus.