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Gros-Cailloux: de nouvelles maisons NHDC «pieds dans l’eau»
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Gros-Cailloux: de nouvelles maisons NHDC «pieds dans l’eau»
Un véritable cauchemar. C’est ce qu’ont vécu une vingtaine de résidents du nouveau complexe NHDC, Résidence Vétiver plus précisément, à Gros-Cailloux. Hier après-midi, alors que le soleil faisait son apparition – et que la météo avait émis un avis de pluies torrentielles – les habitants essayaient tant bien que mal de remettre leur vie à flots…
«Pa fasil ditou ditout», lâche une résidente. Des taches de boue encrassent les murs fraîchement peints. L’eau y a grimpé rapidement, telle une liane... «Tout a commencé en milieu de semaine, de l’eau à commencer à s’inviter chez nous mais ce n’était pas beaucoup. Nous avons informé les autorités et avec le temps le niveau à commencer à baisser.» Mais le véritable calvaire a débuté aux petites heures du matin vendredi, soutient-elle. «Ver 7 er 30 mo tann mo bann lisien pé grat laport for, mo koné pa zot labitid sa. Kouma mo ouver pa mem 15 minit, délo koumans rant partou. Monn ferm laport vit, délo andan nivo la hanche, déor hauteur laport. Par vit nou pé trouv li ress monter mem.»
Toute l’eau des champs de cannes se trouvant à proximité est descendue sur ces nouvelles habitations, défonçant même les mûrs qui avaient supposément été installés pour que ce problème ne survienne pas... Des habitants confient que pendant des heures, ils sont restés coincés à l’intérieur de leurs maisons, transformées en «piscines». Il a fallu l’intervention de la SMF pour pouvoir les sortir de là en fin d’après-midi.
Le rez-de-chaussée de ces maisons livrées en 2022 abritent un salon, une cuisine, une chambre à coucher et des toilettes et une salle de bains. «Nou pann gagn létan sov bel zafer… » confie une autre habitante au bord des larmes. D’ajouter qu’ils ont monté les meubles qu’ils pouvaient à l’étage, en pensant pouvoir les sauver, mais le toit fuyait lui aussi…
Machines à laver, réfrigérateurs, télévisions, sofas, lits, entre autres, sont pour certains inutilisables. Au total, si l’on compte les dépôts sur les maisons qui ont déjà été faites par les quelque 20 familles, les dégâts se chiffrent à quelque Rs 300 000. Selon nos recoupements, la NHDC a déjà commencé à effectuer un constat des lieux et il se pourrait que certaines familles soient relogées.
Pour Rajesh Bhagwan, député de la circonscription qui était sur place hier, il s’agit là du résultat d’un «manque criant de planification. Avant même que le projet de construction ne démarre, mo ti dire pé ale konstrir lakaz dan enn bafon, mo ti kont sa. Pou sa mo blame district council, EAI ek gouvernman. Koumma inn kapav donn permi pou sa bann lakaz-la ? Nou pou assir nou ki sakenn pran so responsabilité».
Quant à Vijay Naraidoo, COO de la NHDC, il affirme : «Nous avons dès jeudi soir été en contact régulier avec les habitants concernés. À notre demande, la police, la SMF et les pompiers sont intervenus jeudi soir, vendredi et samedi. Hier justement, les employés de la NHDC se sont rendus sur place pour un constat de la situation à l’intérieur des maisons inondées. Les pompiers ont enlevé la couche de boue sur l’asphalte le long d’une artère, plus principalement à l’entrée des deux puits d’absorption. À court terme, demain (NdlR, aujourd’hui) on va poser des sacs de rocksand en amont pour empêcher l’eau de se déverser à l’intérieur et bien vite il sera question de creuser des drains qui seront plus à même d’évacuer toute l’eau. La NHDC, la NEF et le conseil de district de Rivière-Noire se rencontrent ce lundi pour faire des propositions concrètes à ce sujet. La NHDC tient à dire que nous sommes de tout cœur avec les braves résidents.»
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