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Chiens renifleurs: Toutous-atouts
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Chiens renifleurs: Toutous-atouts
Ils sont devenus incontournables dans les opérations policières d’envergure depuis très longtemps. Les chiens policiers sont entraînés pour aider dans les arrestations, pour rechercher une personne disparue ou pour détecter la présence de produits illicites comme de la drogue.
La Police Dog Unit de la Mauritius Police Force a toujours été une unité importante car elle soutient la force policière dans son travail. Certains de ces chiens sont formés pour devenir des renifleurs (Sniffers) afin de détecter de la drogue alors que d’autres sont entraînés pour aider lors d’arrestations, de fouilles, pour être escortes ou encore pour assurer la protection des convoyeurs de fonds pour les banques. Retraçons l’histoire de cette unité très utile à la police et à la Mauritius Revenue Authority.
La Police Dog Unit, mise en place en 1952, s’appelait à ses débuts le Police Dog Training Centre. A l’époque, c’était feu l’inspecteur Picot, qui après avoir suivi des cours de dressage et de conduite de chiens (Dog handling) en Angleterre, a regagné l’île avec des chiens de race alsaciens nommés Kim et Rustler. Ils ont d’abord été affectés à la Police Training School.
Les chiens peuvent faire la différence entre des milliers de molécules odorantes et les mémoriser.
L’inspecteur retraité Fayd’herbe emmena ensuite un autre chien, une femelle nommée Linda, qui fut entraînée à la Police Training School. La Mauritius Police Force a ensuite mis en place son propre élevage de chiens. En 1965, cet élevage fut transféré à la Special Mobile Force.
La capacité du flair canin est extraordinaire. Les chiens peuvent en effet faire la différence entre des milliers de molécules odorantes et les mémoriser. Cette aptitude est utilisée depuis des siècles pour leur faire suivre des pistes, détecter la présence de stupéfiants, d’explosifs, pour retrouver des victimes ou même rechercher un accusé qui s’est sauvé.
Au fur et à mesure que les années passent, il semblerait que les chiens ne fassent plus partie des opérations policières comme c’était le cas auparavant dans les cas de meurtre, de personnes portées manquantes ou encore pour suivre la piste d’un voleur. Or, même s’ils sont en retrait dans ces cas-là, ils sont toujours d’actualité.
Partenaires incontournables de l’ADSU
Un haut-gradé de l’Anti-Drug and Smuggling Unit explique que les chiens renifleurs sont des partenaires de leur unité. «Nous sommes conscients de l’importance d’avoir des chiens de détection avec nous quand nous faisons nos opérations. Ils ne sont pas en retrait, bien au contraire. Ils nous aident à bien mener nos missions sur le terrain. Cela dépend de la stratégie de l’équipe, qui se rend sur le terrain. Celui qui dirige l’opération constitue son équipe et c’est lui qui décide si la présence d’un chien renifleur est nécessaire ou pas pour le travail. Des fois, il nous arrive de faire appel à deux chiens, un chien renifleur, si jamais l’équipe estime qu’il y a de la drogue cachée dans la maison du suspect, et un chien d’arrestation qui nous est utile si jamais le suspect prend la fuite. Il aide à le retrouver. Parfois, ils sont en attente au poste de police, non loin de l’endroit où l’opération policière aura lieu.»
Avec l’analyse ADN, leur côte de popularité a baissé
Un ancien haut gradé de la police explique qu’avec le temps, les chiens sont rarement présents lors des opérations. Le nombre d’interventions où leur présence est requise a diminué. Il en donne la raison. «Durant l’entraînement, les chiens sont appelés à renifler un peu de drogue tous les jours et à un moment donné, ils deviennent dépendants eux aussi et sont malades. Si nous empêchons nos enfants de tomber dans l’enfer de la drogue, on ne peut faire les chiens souffrir en leur faisant absorber des produits illicites.» Il ajoute qu’avec les analyses d’Acide Désoxyribonucléique (ADN), qui sont des éléments admissibles en cour, le travail des policiers a été facilité et la nécessité d’avoir des chiens renifleurs lors des opérations a diminué.
Un policier de la Central Investigation Division souligne que les chiens ont beaucoup contribué à élucider des cas de vol. «Quand il y a des vols avec effraction, les chiens nous sont d’un support inestimable pour retracer le voleur. Il y a sept ans, j’étais affecté au poste de police de Plaine-des-Papayes quand un voleur a attaqué une dame et s’est caché dans un champ de canne. Le chien renifleur a senti sa casquette et il s’est dirigé vers le champ de canne. Il a fini par retrouver le voleur.»
L’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office confirme également que les chiens renifleurs sont toujours d’une grande aide à la force policière lors de leurs détections. «Ils sont souvent déployés quand des personnes sont portées manquantes, dans des cas de meurtres pour découvrir s’il y avait un complice. Il ne faut pas oublier qu’ils escortent aussi les trafiquants de drogue ou de dangereux criminels. Les maîtres-chiens suivent des formations à l’étranger pour maîtriser les techniques plus pointues qui leur seront utiles dans leur domaine.»
La Mauritius Revenue Authority (MRA) utilise aussi des chiens renifleurs dans sa lutte anti-drogue. C’est le cas depuis 2004. Les chiens renifleurs sont utilisés pour déceler la présence de drogue dans le port, à l’aéroport, à la poste et dans les services courriers. «Bien sûr qu’ils sont toujours d’actualité et nous sont d’une grande aide dans la détection de produits illicites», nous dit-on.
La MRA possède actuellement 17 chiens. Ils sont gardés à la Custom House à Mer-Rouge, Port-Louis. «Nous avons deux formateurs qui sont chargés d’entraîner ces chiens. Ces derniers sont entraînés pour qu’ils gardent la forme physique et aussi pour détecter des drogues, du tabac et des billets des banques.»
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