Publicité
Journée de la femme: le Bar Council débat sur le rôle d’une femme-juriste
Par
Partager cet article
Journée de la femme: le Bar Council débat sur le rôle d’une femme-juriste
Quatre orateurs ont évoqué la position qu’occupe la femme dans la profession légale. C’était lors d’une discussion autour des questions d’actualité organisée par le Bar Council le mercredi le 8 mars à l’occasion de la Journée de la femme.
Me Diksha Beeharry, connue comme une défenseuse des droits de l’homme, n’a pas mâché ses mots face aux difficultés que rencontrent les femmes juristes dans leur profession, principalement les propos discriminatoires et sexistes qu’elles doivent endurer. Elle a tenu à parler de son vécu.
Dénonçant l’attitude des officiers de police dans des stations ou des gardes-chiourmes à la prison, Me Diksha Beeharry déplore que les hommes aient du mal à prendre au sérieux les femmes-juristes. «On voit que les hommes au poste de police, à titre d’exemple, utilisent un ton ou un langage autoritaire à notre égard. Et cela, lorsqu’on doit assister un client dans une enquête», dit-elle haut et fort.
Si le Senior Counsel et président de la National Human Rights Commission, Dheeruj Seetulsing, est d’avis que la profession légale a évolué avec un équilibre dans le nombre de femmes-avocates, Me Urmila Boolell demande, quant à elle, la mise sur pied d’un comité pour les femmes. «Je parlerai plutôt de “broken dreams” car avant d’intégrer la profession légale, je peignais une toute différente image. Or, pour contrer toute forme de discrimination, un comité pour les femmes doit être instituée», martèle la Senior Counsel qui, lors de sa présidence en 2013 à la Mauritius Bar Association, avait tant bien que mal essayé de réaliser ce projet, sans succès. Et cela, en l’absence de la solidarité de tout un chacun.
Même si chaque avocate, que ce soit au pénal ou dans les filières corporate, doit mener son combat pour être acceptée et cela, bien que la question de la reconnaissance du travail des femmes demeure symptomatique, Me Priscilla Balgobin-Bhoyrul, présidente du Bar Council, met en lumière cette problématique. «Le changement de mentalité envers les avocates évolue dans la bonne direction. Avec la nouvelle génération, le ton et le langage envers les femmes progressent. C’est sans nul doute plus facile pour celles qui ont prêté serment en 2022 que celles qui ont été admises au barreau dans les années 80. Cependant, après cette réunion, ensemble avec nos confrères masculins, on va se pencher sur toutes les questions abordées et voir comment s’assurer qu’il n’y ait pas de “gender bias”», affirme l’avocate.
Publicité
Les plus récents