Le directeur des publications de La Sentinelle, Nad Sivaramen, et le journaliste-artiste POV publient Ce que cache l’arc-en-ciel mauricien dans le cadre des 55 ans de l’Indépendance du pays. Cette version rééditée de leur précédent ouvrage Maurice 50 ans et un jour, publié en 2013, avait connu un franc succès en librairie. L’invitation du petit manuel politico-historique : suivre un petit personnage né à Port-Louis, le 12 mars 1968. «C’est la fille de toutes les cultures. Elle est joliment naïve et ne voit pas les lobbies sectaires et autres forces occultes à l’oeuvre derrière l’arc-en-ciel mauricien.» Avec elle, nous traversons plus d’un quart de siècle d’histoire croquée par le dessinateur POV et racontée sans complaisance par Nad Sivaramen.

Ce que cache l’arc-en-ciel mauricien (1963- 2063) est en fait un siècle qui s’ouvre avec la création de l’express en 1963, «un acte de foi en un pays qui n’existe pas encore». En s’appuyant sur des parallèles : «De Rault à Lam Shang Leen», en matière de commission d’enquête sur le trafic de drogue, ils soulignent à doubles traits le fléau de la drogue. Une fois les couleurs de façade estompées, que reste-t-il de l’arc-en-ciel mauricien tant vanté ? Une île «sous la domination de quelques patronymes dynastiques et de lobbies sectaires. Ceux qui sont au pouvoir refusent de changer les règles du jeu démocratique (…) Notre passé colonial nous refuse de rentrer dans l’ère moderne, où le mérite de l’individu est prioritaire»…