Érigés à chaque journée de courses à la rue Eugène Laurent depuis que People’s Turf PLC (PTP) est devenue organisatrice des courses hippiques, ces échafaudages sont utilisés comme mirador. Malgré les plaintes des habitants, qui affirment que cela représente un danger, rien n’est fait. 

Les problèmes que représentent ces échafaudages sont multiples, affirment les habitants. Surtout le soir. «Il n’y a pas de lumière pour indiquer leur présence. Des fois, il y a des policiers mais ce n’est pas suffisant.» D’ailleurs, le Dr Farhad Aumeer, député de la circonscription, avait soulevé cette affaire à l’Assemblée nationale le 27 octobre. Il avait interpellé le ministre des Collectivités locales et avait demandé que les «appropriate warning signs, reflecting banners and Lighting equipments» soient placés, et Anwar Husnoo avait dit que le message sera transmis à la municipalité de Port-Louis. 

Cinq mois après, rien n’a changé. Le député de l’endroit ne cache pas son agacement. «Après le massacre du Champ-de- Mars, le remplissage du béton avec les conséquences qu’on a récemment vues durant les pluies torrentielles, même les rues principales sont maintenant prises d’assaut par des miradors érigés à chaque journée de courses. La largeur d’un de ces miradors est presque la moitié de la rue principale et cela cause pas mal de problèmes à la circulation car cette rue est fréquemment utilisée pour accéder à Vallée-Pitot et le centre-ville», déplore-t-il. 

Anwar Husnoo se demande d’ailleurs comment la permission pour cette structure a été donnée, car chaque semaine, dès qu’il est en place, la sécurité des usagers de la route est mise à l’épreuve. Il dit suivre la situation de près et espère que les autorités n’attendront pas d’avoir un accident avant de prendre les mesures qu’il faut. 

Osman Mahomed, également député de la circonscription, a exprimé les mêmes craintes sur sa page Facebook. «J’espère qu’une évaluation des risques d’accidents, justement à cause de la visibilité réduite, sera aussi entreprise par les organismes et les autorités concernées» a-t-il écrit.