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A Vallée-des-Prêtres et Bel Air: deux cas d’allégations d’exploitation de mineures rapportés en une semaine
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A Vallée-des-Prêtres et Bel Air: deux cas d’allégations d’exploitation de mineures rapportés en une semaine
Deux cas d’allégations d’exploitation de mineures, l’une vivant à Valléedes-Prêtres et l’autre à Bel-Air, ont été rapportés au cours de la semaine. Le premier cas concerne une fille de 16 ans, qui allègue avoir été vendue par son père et son frère. Les deux hommes, qui le démentent, ont été arrêtés. A Bel-Air, c’est une fille de 14 ans, qui a porté plainte contre un homme. Celui-ci aurait mis un mouchoir imbibé d’alcool sous son nez pour la faire s’évanouir. Elle se serait ensuite retrouvée seule et à moitié dévêtue sous un kiosk. La police doit mener l’enquête dans ces deux affaires pour y voir plus clair.
Mercredi dernier, le 22 mars, c’est au poste de police d’Abercrombie qu’une policière a rapporté un cas d’exploitation sexuelle d’une enfant à Vallée-des-Prêtres. Elle a porté plainte au nom d’une fille de 16 ans. Celle-ci lui a expliqué que son père et son frère l’auraient forcée à consommer de la drogue. Après quoi, ils l’auraient incitée à avoir des relations sexuelles avec des hommes qu’elle ne connaît pas. Son père et son frère auraient introduit des hommes à leur domicile et auraient forcé la mineure à avoir des relations sexuelles avec eux contre paiement. Ces hommes l’auraient ensuite emmenée dans un lieu à la Cité Martial et là, ils auraient recommencé à la violer. Cela s’est passé en 2022. La mineure a été transportée à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo et y a été admise. Le fonctionnaire de la Family Welfare and Protection Office de la Child Development Unit a ouvert une enquête. Hier, la jeune fille a été examinée par un médecin légiste.
Jeudi, ses deux présumés bourreaux, soit son père et son frère, ont comparu devant le tribunal de Port-Louis sous une accusation provisoire de Child Trafficking. Comme la police a objecté à leur remise en liberté, ils sont maintenus en détention et feront face à la justice le 30 mars. Lors de leur interrogatoire à la police d’Abercrombie, le père et le frère nient en bloc les allégations portées contre eux. Le papa a expliqué que sa fille est rebelle et qu’elle n’obéit pas. Fait confirmé par le frère. Et qu’elle s’est vengée en portant ces accusations contre eux. Le papa a un casier judiciaire, ayant été arrêté dans le passé pour vol.
Selon leur voisinage, les parents de la jeune fille sont séparés. Ils disent avoir vu la fille changer au fil du temps et elle aurait eu de mauvaises fréquentations. Mais ils ne peuvent dire qui de la jeune fille, qui de son père dit vrai. Ils ont vu des voitures garées devant le domicile familial mais ne peuvent dire si le père recevait des invités ou si c’était le petit copain de la fille qui était venu chez elle. Ils préfèrent ne pas se prononcer car ils ne sont sûrs de rien.
A Bel Air, une jeune fille de 14 ans, qui est en Grade 9, a expliqué aux policiers du poste de Bel-Air qu’elle sortait du collège aux alentours de 15 heures mardi et empruntait à pied la route royale quand un homme de 30 ans se serait mis à la suivre. Il aurait marché derrière elle et tout à coup, il se serait rapproché d’elle et lui aurait plaqué la main sur le nez et la bouche. Il avait en main un mouchoir dans lequel il y avait de l’alcool bleu. Elle se serait évanouie. Ce n’est que vers 16 heures qu’elle a repris connaissance et a réalisé qu’elle était sous un kiosk et à moitié dévêtue. Le lieu est retiré et se trouve non loin de son collège. Elle aurait rajusté ses vêtements et serait rentrée à la maison à pied.
Elle a remarqué qu’elle avait des marques de blessures sur le corps, de même que sur les hanches. Elle a été transportée et admise à l’hôpital Dr Bruno Cheong après qu’elle ait informé ses parents de la chose. Elle a été examinée par un médecin. Sa déposition s’est faite en présence de sa sœur ainée.
Les policiers pensent qu’elle ne dit pas toute la vérité car ils ne comprennent pas comment une jeune fille peut se faire attaquer sur la route Royale, qui est une route très fréquentée à une heure de pointe, sans que personne n’intervienne pour l’aider. Ils poursuivent leur enquête.
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