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Omnicane démarre 2023 sur les chapeaux de roue

5 avril 2023, 11:05

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Omnicane démarre 2023 sur les chapeaux de roue

Les derniers comptes déposés à la Bourse de Maurice où les valeurs d’Omnicane sont cotées depuis le lancement des opérations boursières à Maurice indiquent que l’année 2022 s’est terminée sur une bonne note pour Omnicane avec des profits de Rs 568,5 millions après des pertes de Rs 659,9 M pour 2022.

Rien ne sera plus comme avant pour Omnicane car à partir de 2023, toutes ses activités se feront dans le cadre d’un environnement où les obligations d’un mode de développement durable se vivront au quotidien. Nombreux sont les facteurs qui laissent transpirer un optimisme raisonné et réfléchi dans le résumé de l’état financier pour l’exercice se terminant au 31 décembre 2022 qu’Omnicane Management & Consultancy Ltd Managers & Secretaries a soumis le 31 mars au Chief Executive de la Stock Exchange of Mauritius (SEM) dans le cadre de ses obligations boursières. 

Une des premières sociétés à entrer en Bourse et qui en 2009 a fait une opération de changement de la marque de l’ex-sucrerie Mon-Trésor/ Mon-Désert. Et pour cause. L’indicateur EBITDA ou BAIIA pour sa version française, qui signifie bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, et dont la raison d’être comptable vise à traduire en chiffres la capacité d’une entreprise à générer du cash comme conséquence de ses activités professionnelles est au vert. En effet, cet indicateur annonce une hausse par Rs 612,5 millions (60,6 %) passant de Rs 1 milliard en 2021 à Rs 1,6 milliard en 2022.

Que dire des bénéfices nets engrangés, denrée qui s’est singulièrement raréfiée avec l’entrée en scène des effets de la pandémie dans l’environnement d’affaires des entreprises. Les nouvelles sont on ne peut plus positives pour le conseil d’administration d’Omnicane. Après le cauchemar des pertes de Rs 659,9 millions enregistrées pour l’exercice de 2021, il s’est offert un profit bien mérité de Rs 568,5 millions. Résultat auquel ont contribué les segments Agro-industrie à hauteur de Rs 151,9 millions après une perte de Rs 187,2 millions en 2021 ; Énergie, dont l’apport est passé de Rs 65,7 millions en 2021 à Rs 324,6 millions en 2022, soit une hausse de Rs 259 millions (394,3%) . Le segment immobilier a été de la partie avec des bénéfices de Rs 150,7 millions en 2022 contre des pertes de Rs 476,8 millions pour la période correspondante en 2021. 

Quant au segment Retail and Brand, sa performance n’a pas été totalement négative comme cela fut le cas en 2021. Ce segment a certes évolué dans une situation de pertes, vu qu’il est pratiquement impossible de renverser une telle tendance. Cependant, il est parvenu à faire en sorte que la situation favorisant les pertes n’empire pas. Opération réussie car le montant des pertes pour ce segment est passé de Rs 61,6 millions à Rs 58,7 millions, soit une baisse de Rs 2,9 millions (4,7 %). Ces bons résultats sur le plan strictement financier au moment où 2022 allait tirer sa révérence ne constituent pas la seule raison pour Omnicane d’envisager avec optimisme l’amorce de 2023. 

Car s’il y a une leçon que la soudaine venue de la pandémie Covid-19 a contraint la direction d’Omnicane à retenir, c’est l’obligation de revoir son mode opératoire pour que, si jamais un phénomène de l’ampleur de la pandémie devait se reproduire, la capacité de la société à protéger les paramètres garantissant les fondamentaux de sa résilience est sauve. 

Contre toute attente, l’année 2023 devient par la force des choses, l’année du rebond, l’année de transition par excellence pour s’adapter à un environnement menacé par un phénomène qui, depuis quelque temps déjà, est devenu la norme du jour. Autrement dit, le changement. Il s’agit d’un phénomène que les acteurs de la vie économique risquent de trouver le plus souvent sur leur parcours. Une situation, toutes proportions gardées, qu’Omnicane a déjà connue. C’était l’époque où la centralisation était devenue une option inévitable dans la mise à exécution des recommandations de la Multi-Annual Adaptation Strategy ( MAAS) dont le principal objectif consistait à réduire le nombre d’usines sur l’ensemble de l’île à sept ou huit au maximum et qui a débouché sur deux importantes initiatives en 2003 et en 2010. 

Dans le premier cas, les sucreries de Riche-En-Eau, Mon Trésor, Union St Aubin et Savannah se sont vues contraintes de rationaliser leurs opérations dans le Sud avec la création de la Société Usinière du Sud Ltée (SUDS). Conséquence : le nombre de sucreries est passé de 17 en 1996 à 11 en 2008. C’est ainsi que la compagnie va transférer ses actifs à la SUDS. Initiative qui en 2009 va occasionner le passage à la nouvelle enseigne Omnicane. 

En 2010, la transformation en sucre de tout le volume de canne à sucre récolté dans le Sud est effectuée par un seul opérateur, à savoir Omnicane. Cette fois, il s’agit de consolider les acquis de manière à pouvoir rebondir lorsque chaque nouvelle situation requiert une transition d’un mode opératoire à un autre. Pas étonnant que les deux mots phares qui définissent le mieux le dévoilement du Strategic Planning Process d’Omnicane s’articulent autour de Consolidating and Transitioning. 

Résultat : la nécessité d’une nouvelle structure s’est imposée d’elle-même. Démarche qui a eu pour finalité, la création de deux entités à savoir l’Agro-Industry & Energy Strategic Business Units avec à leur tête, un Chief Executive Officer. Dans la foulée, la vision, la mission et les valeurs contemplées jusqu’ici ont subi une remise en situation et une réactualisation pour être en phase avec les orientations stratégiques qui viennent de faire leur entrée en scène. 

Car, pour la direction d’Omnicane, avancent les responsables d’Omnicane Management & Consultancy Ltd Managers & Secretaries, 2023 correspond à la période où toutes les activités dans lesquelles la société va s’engager doivent s’inscrire dans le cadre d’une approche qui a fait du concept Improving life for future generations, une nécessité contre laquelle aucune forme de dérogation n’est permise. Bref, s’accrocher, coûte que coûte, aux obligations et aux exigences d’un mode de développement durable.