Andrew Stephenson. Il s’agit du consultant au cœur de la convocation du leader du Reform Party, par l’Independent Commission against Corruption (ICAC), mercredi dernier. Du moins, Roshi Bhadain a affirmé que c’est après une déposition d’Andrew Stephenson contre lui que la commission anticorruption l’a appelé pour connaître sa version. Quelle que soit la vraie motivation derrière ce soudain intérêt de l’ICAC pour Bhadain par rapport au recrutement du consultant Stephenson alors qu’il était ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, il y a huit ans, voilà ce que nous avons pu glaner sur cette affaire.

Andrew Stephenson a été convoqué à titre de témoin par l’ICAC en juillet 2017. Les enquêteurs l’ont interrogé sur son rôle et ses responsabilités lorsqu’il était consultant pour ce ministère. Il nous revient que le consultant, qui était accompagné d’un avocat, aurait expliqué en quoi consistaient ses services sous contrat d’une durée initiale de trois mois pour un peu moins de Rs 500 000. Son contrat avait été renouvelé deux fois. Stephenson aurait aussi cité les cinq-six investigations, comme celles sur le département cargo d’Air Mauritius et le Mauritius Duty Free Paradise, qu’il avait menées à cet effet.

Il aurait également mentionné le nom de feu Somduth Nemchand, ancien Deputy Permanent Secretary dans ce ministère comme celui qui avait retenu ses services d’enquêteur. Nemchand, que Stephenson connaît depuis que les deux hommes avaient travaillé à l’ICAC en 2003, était fonctionnaire et administrateur alors que le consultant était enquêteur. Dans leur giron, toujours à la commission anticorruption de l’époque, Bhadain fut promu d’enquêteur à directeur des enquêtes en mars 2003. Rappelons également que les deux hommes se connaissaient avant leur passage à l’ICAC. Ils avaient travaillé pour la firme DCDM avant de se mettre à leur compte en créant Insight Forensics.