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L’express 60 ans│ 2004: une année noire !
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L’express 60 ans│ 2004: une année noire !
Le tsunami
L’année 2004 a été surtout marquée par un événement tragique aux proportions titanesques. Le 26 décembre, l’un des plus violents tremblements de terre depuis 1900, selon l’US Geological Survey, frappait l’Asie du Sud-Ouest. Bilan : 230 000 personnes sont mortes en Indonésie, au Sri Lanka, en Inde, en Thaïlande, en Malaisie et au Bangladesh. L’épicentre d’un tremblement de terre de magnitude de 8,9 sur la côte ouest de l’île indonésienne de Sumatra a provoqué des raz de marée, entraînant la mort et la disparition de plusieurs milliers de personnes.
Les effets de ce tsunami ont été ressentis même jusqu’à Maurice et à Rodrigues, pourtant à des milliers de kilomètres de l’épicentre. À Roches-Noires, les vagues sont sorties de leur lit, s’écrasant sur une distance de 15 mètres. En Asie du Sud-Est, la masse d’eau dévastatrice a atteint jusqu’à 35 mètres, se déplaçant à une vitesse vertigineuse de 500 km/h et 800 km/h. Les images de ce drame sont encore vivantes dans la mémoire des gens en émoi à travers le monde.
Les attentats de Madrid
Un autre événement qui a marqué l’année 2004 au niveau mondial demeure les attentats de Madrid. Jamais L’Espagne, dans son histoire, n’avait connu d’attentats aussi sanglants.
Jeudi 11 mars 2004. Alors que les Espagnols se rendent au travail, plus précisément entre 7 h 39 et 7 h 42, dix bombes éclatent dans quatre trains de banlieue se dirigeant vers la gare d’Atocha, à Madrid. La méthode utilisée serait des sacs à dos piégés. Bilan : 192 morts et autant de blessés. À travers l’Espagne, le soir même, les Espagnols se réunissent pour se recueillir après une journée hantée par des images de carnage diffusées à la télévision. L’attentat n’est pas revendiqué dans un premier temps, mais deux pistes se concurrencent. D’abord, on pensait à la permanence d’un terrorisme interne à l’Espagne, lié à la question basque. Ces attentats ont provoqué une grande consternation dans le monde.
Suicide collectif au cyanure à St-Paul ?
Sur le plan local, on peut dire que l’année a aussi été marquée d’une manière très négative. 2004 a enregistré l’une des plus sombres affaires, avec ce qu’on appelle le charnier de St-Paul. Qui n’est pas au courant de cette affaire ?
La une de la presse du 29 août 2004 a eu l’effet d’une bombe, évoquant la découverte d’un charnier humain à Béchard Lane, St-Paul. En effet, des policiers ont, au cours d’une enquête, découvert dix cadavres en décomposition avancée dans la maison située à Béchard Lane. Parmi les personnes décédées, on compte un enfant de 11 ans et deux adolescents, une jeune fille de 17 ans et un garçon de 15 ans.
Les membres de la force policière ont travaillé d’arrache-pied et les premières indications sont tombées : des traces de cyanure sont retrouvées dans le corps de certaines des victimes, confirmant en quelque sorte la thèse de suicide collectif. Leur mort remontait à plus d’une semaine, mais le fait qui a retenu l’attention a été que toutes les victimes ne sont pas mortes le même jour. Un verre avec des traces de cyanure a aussi été découvert.
Les membres de la police ont découvert que quelque chose ne tournait pas rond concernant Crithika Mawooa. Elle aurait été en dépression à l’époque en raison de déboires conjugaux et sentimentaux. Le rôle de Rajesh Dhayam, Administrative Assistant au Mahatma Gandhi Institute de Moka, qui entretenait une relation avec Crithika Mawooa, dans cette affaire est flou. Il ne vivait pas avec son épouse et a été porté disparu depuis le 6 août. Il passait beaucoup de temps chez les Mawooa, à Béchard Lane, durant les derniers mois. Qu’est-ce qui a bien pu se passer dans la maison des Mawooa au cours des derniers jours du mois d’août ? Nul ne le saura, même si Crithika Mawooa a laissé une lettre de 15 pages et que l’enquête a conclu à un suicide collectif. Cette affaire a ébranlé tout le pays et nul ne serait capable de dire avec certitude ce qui s’était passé dans cette demeure.
Le début de l’affaire Vinay Deelchand
Voilà une autre affaire qui a marqué l’année 2004. Tout est parti d’une simple arrestation pour possession d’héroïne. Si 825 g de cette poudre blanche sont retrouvés en possession d’Antoine Chetty, le suspect devait incriminer le notaire Vinay Deelchand. Le pays est resté accroché aux révélations du bras droit du notaire pendant pas moins de neuf mois. Le notaire est arrêté car Antoine Chetty a déclaré que la drogue appartenait à son employeur. Plus tard, Antoine Chetty a fait d’autres accusations contre son ex-patron. Il a accusé Vinay Deelchand d’avoir donné des instructions pour assassiner Parvez Damree et d’avoir ourdi un complot pour piéger Fezal Buglah avec de la drogue, entre autres. D’autres allégations ont fusé. Antoine Chetty a été condamné à 12 mois de prison pour possession de drogue alors que l’affaire Vinay Deelchand s’est amplifiée.
Politique
Au niveau politique, l’année 2004 a servi à s’échauffer en vue des élections de 2005. Durant la majeure partie de l’année, il a surtout été question de qui allait s’associer avec qui. Il y a eu un chassé-croisé de démarches. Il a été le plus souvent question d’un rapprochement entre le Parti travailliste (PTr) et le Mouvement socialiste militant (MSM). Il a aussi été question d’une alliance entre le PTr et le Mouvement militant mauricien. Reste qu’à la fin de l’année, on s’est retrouvés à la case départ.
Un des arguments qui le rapprochait plus le PTr et le MSM a été la position concordante des deux parties sur la direction de l’Independent Commission against Corruption. L’année suivante s’annonçait virulente avec une campagne courte et agressive.
Sports
Sur le plan sportif, même s’ils n’ont pas décroché de médaille aux Jeux olympiques d’Athènes, Stephan Buckland et Jonathan Chimier ont fait vibrer les Mauriciens. Alors là, chapeau bas messieurs. Pour les deux sportifs, arriver à en découdre en finale était un rêve. Comment aurait-on pu s’imaginer qu’un jour deux athlètes mauriciens se forgeraient une place parmi la crème mondiale ? Mais nos deux fils du sol ont rempli leur contrat, même si, au bout du compte, il n’y a pas eu de médaille. Ils ont fait honneur au pays !
Le foot anglais, comment ne pas en parler ? L’année 2004 restera gravée dans l’histoire de la Premier League. Arsenal, sous la conduite d’Arsène Wenger, a établi un record d’invincibilité sur 30 matches. Grâce à un match nul à Highbury, Arsenal a conservé son invincibilité sur toute la saison. Rappelons qu’avant Arsenal, Leeds et Liverpool avaient réussi le même exploit, en 1974 et 1988 respectivement !
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