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Lynchage à Vallée-Pitot: focus sur un groupe de «mercenaires» qui agit impunément
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Lynchage à Vallée-Pitot: focus sur un groupe de «mercenaires» qui agit impunément
Ce n’est pas la première fois que le groupe, qui a battu à mort Imran Hossenbocus après des actes indécents envers une fillette, sévit. Ils sont connus pour être des «mercenaires». Difficilement, certaines personnes ont accepté de parler de certains agissements de ce groupe, composé de jeunes, très proches d’un politicien et chef religieux de la circonscription n°3 (Port-Louis-Maritime– Port-Louis-Est). D’ailleurs, les suspects dans le lynchage n’ont jamais caché leur proximité, ni les photos, avec l’homme politico-religieux.
De plus, ce dernier a récemment été vu dans une fonction du MSM à Plaine-Verte. «Cet homme a toujours agi en toute impunité. D’ailleurs, tout le monde a vu la vidéo où ses hommes saccagent un véhicule sous les yeux de policiers sans que ces derniers n’agissent. On se demande d’où vient l’ordre de les laisser tranquilles», avance une source qui maîtrise les subtilités du terrain de cette circonscription. Il fait le parallèle avec un autre groupe socio-culturel dans le Sud, dont le leader agit tout aussi impunément. «On voit clairement que deux groupes extrémistes bénéficient d’une protection obscure. Les possibilités, à partir de là, font très peur», poursuit notre interlocuteur.
Jeunes manipulables
L’autre inquiétude que ce groupe suscite est l’âge de ses membres. Alors que «l’escadron de la mort» était composé d’adultes, ce nouveau groupe est composé majoritairement de jeunes facilement manipulables et qui peuvent devenir bien plus extrêmes. Mais attention, avance une source qui a déjà eu des problèmes avec eux. «Cela n’a rien de religieux. Ce sont des mercenaires qui, contre de l’argent, exécutent des commandes.» Il y a quelques années, un imam de la région de Terre-Rouge avait critiqué le leader de ce groupe pendant une causerie. Le groupe est alors descendu sur place pour «bat imam la».
De plus, poursuit-il, si ce groupe était vraiment religieux, il n’aurait pas assuré la sécurité des concerts, car leur chef a souvent parlé contre la musique, entre autres. Qu’en est-il des dangers de crise civile avec les tensions causées par des groupes extrêmes ? Notre interlocuteur est plus rassurant. «On voit tout ce qui se dit sur les réseaux. Mais le leader de ce groupe est partenaire d’affaires avec ses ‘ennemis’. Je ne pense pas que ces deux groupes nous mèneront vers une crise civile, vu la proximité des leaders», dit-il.
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