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Vice président du Gabon: l'ICAC obtient l'arrêt de saisie de Rs 500 M pour soupçons de blanchiment dans l’offshore
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Vice président du Gabon: l'ICAC obtient l'arrêt de saisie de Rs 500 M pour soupçons de blanchiment dans l’offshore
L’ICAC a frappé un grand coup dans une enquête sur des cas présumés de blanchiment. La commission anticorruption a obtenu l’arrêt saisie de Rs 500 millions dans sept comptes offshores, somme qu’elle suspecte d’être le butin de délit de corruption, détournement et de blanchiment d’argent impliquant le vice-président de la République du Gabon. L’enquête de l’ICAC débute en mars 2022 après que la Commission a eu vent que deux hommes d’affaires de nationalité gabonaise seraient les «ultimate beneficial owners» de cinq compagnies implantées dans l’Offshore mauricien et qu’ils détiendraient aussi de grosses sommes d’argent dans sept comptes en banque. Il s’agit de Gervais-Martial Koulayo-Houlpaye et Raphael Nze Minko.
Ayant pris connaissance des articles de presse et à la suite d’échanges informels à travers un réseau de renseignement entre les autorités mauriciennes et gabonaises, l’ICAC confirme que le Gabon a lancé deux mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de Raphaël Nzé Minko, vice-président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), et Gervais Martial Koulayo Houlpaye, co-fondateur de Easytech Gabon, tous deux en fuite. L’ICAC a aussi appris que les deux Gabonais sont sous le coup d’un mandat d’arrêt d’Interpol.
Forte de ces informations, l’ICAC a fait une demande pour un ordre d’arrêt des comptes de ces deux individus et a réussi à geler la somme de EUR 5 881 773 et USD 4 991 884.81 respectivement, pour une somme totale de Rs 501 223 532, placée à Afrasia Bank.
Les enquêteurs procèdent actuellement à une perquisition au sein de la Management Company des sept compagnies offshore où les documents relatifs ont été saisis. Plusieurs auditions sont prévues dans les jours à venir afin de déterminer si la Management Company a respecté toutes les procédures de «due diligence». Entre-temps, la Commission maintient une communication étroite avec les autorités gabonaises afin de faire la lumière sur ce scandale qui a secoué le plus haut sommet de l’Etat gabonais.
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