Publicité
Arrêtés dans l’affaire «cuivre»: pas de motion de libération pour Sherry Singh et son épouse
Par
Partager cet article
Arrêtés dans l’affaire «cuivre»: pas de motion de libération pour Sherry Singh et son épouse
- La légalité du mandat d’arrêt sera contestée
Après la perquisition très médiatisée de leur domicile et leur arrestation lundi soir, Sherry et Varsha Singh ont comparu en cour hier avant d’être reconduits en détention, le mari à Alcatraz et l’épouse à Pailles.
Sherry Singh et son épouse Varsha comparaiteront à nouveau en cour ce mercredi. Mᵉ Urmilla Boolell, avocate principale de Sherry Singh, ex-directeur général de Mauritius Telecom, n’a déposé aucune motion pour la libération de son client, hier, car l’interrogatoire de ce dernier n’est pas encore terminé. Son client a comparu devant le tribunal de Port-Louis, présidé par la magistrate Nitisha Seebaluck, hier. De plus, l’inspecteur Brigemohun de la Special Striking Team (SST) s’est engagé à revenir aujourd’hui à 13 h 30, une fois l’interrogatoire terminé par la SST. Après leur comparution en cour, Sherry Singh sera reconduit à Alcatraz et son épouse en cellule policière à Pailles. Avant cela, le couple a de nouveau été interrogé au bureau de la SST hier. L’ex-DPP, Satyajit Boolell y est apparu. Il défend Varsha Singh. Un couple pour en défendre un autre, donc. Sherry Singh a gardé son droit au silence.
La police s’est opposée à la libération du couple Singh pour deux raisons : la possibilité qu’ils interfèrent avec les suspects et le risque de fuite. Mᵉ Urmilla Boolell a soulevé deux points en cour en faveur de son client. Elle a exprimé son incompréhension quant à la raison de ce mandat d’arrêt, qui mentionne que les policiers sont venus arrêter son client pour possession de biens volés, alors que rien d’incriminant n’a été retrouvé après une perquisition. Elle a déclaré qu’elle contesterait la légalité de ce mandat d’arrêt en cour ce mercredi.
Elle a demandé aux policiers qui étaient en charge de filmer et de prendre des photos lors de la perquisition du domicile du couple Singh, Au bout du Monde, à Ébène, de respecter la confidentialité. Pesant ses mots, elle a déclaré que si jamais les photos de l’intérieur de la maison de Sherry Singh étaient publiées sur n’importe quel média, ils devront en assumer la responsabilité.
Une accusation de conspiration pour le blanchiment d’argent en vertu de l’article 109(1) du Code pénal pèse sur Sherry Singh et son épouse. Les autres accusés sont Nilesh Ramanbhai Patel, Vijaynathji Gurumpremathji et Deyendranath. Une somme d’environ Rs 347 millions aurait été blanchie par les prévenus à travers la vente de milliers de tonnes de cuivre. La police souhaite comprendre le lien entre des ressortissants indiens qui ont déjà quitté le pays et le couple Singh.
La SST cherche également à comprendre pourquoi Tradeway International Ltd aurait été favorisée au détriment des autres soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres lancé par MT pour la vente de cuivre.
Publicité
Les plus récents