Pendant que la Special Striking Team (SST) orchestrait une perquisition au domicile de Sherry Singh, Yogida Sawmynaden, ancien ministre du Commerce, était aux Casernes centrales, où il était interrogé dans l’affaire d’emploi fictif (voir p.4). Ce rendez-vous n’était que le dernier d’une série de rebondissements liés aux ramifications de l’assassinat de Soopramanien Kistnen. Face à cette récurrence des frappes policières judicieusement planifiées, la question se pose : s’agit-il de simples coïncidences ou d’un timing minutieuse- ment orchestré ?

En quittant les Casernes, Yogida Sawmynaden s’est exprimé avec calme, proclamant sa sérénité. Il nous revient que ses avocats ont soulevé une interro- gation légale pertinente : le député de la circonscription n° 8 était face à une accusation de contrefaçon, alors que précédemment, la charge portait sur la corruption. Malgré ces revirements, l’attention médiatique se focalisait irrésistiblement sur l’opération en cours chez Sherry Singh, un sujet qui promettait de monopoliser le devant de la scène pendant les semaines à venir. Ce n’était pas la première fois qu’une telle synchroni- sation se produisait.

Revenons au 4 novembre de l’année dernière. Ce jour-là, la SST procédait à l’arrestation de Bruneau et Ryan Laurette à St-Pierre, à la suite de la découverte de stupéfiants dans le véhicule de l’activiste. Trois jours plus tard, alors que l’activiste comparaissait en cour, Yogida Sawmynaden était de nouveau convoqué par la police pour un interrogatoire concernant la même affaire. Comme dans le cas présent, les projecteurs se sont alors tournés vers Bruneau Laurette pendant plusieurs semaines.

Frappes stratégiques ou simples coïncidences ? Les questions restent posées, mais une chose est certaine : ces affaires continueront à alimenter le débat pendant longtemps.