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Qui est le patron de la SST ?
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Qui est le patron de la SST ?
Sa mission : faire tomber ceux qu’il considère comme des «méchants» par tous les moyens. À la tête de la «Special Striking Team» depuis sa création en août 2022, l’assistant surintendant de police (ASP) Ashik Jagai – dont le nom est cité à plusieurs reprises dans les bandes-son de Vimen Sabapati – a passé plus de 30 ans à la brigade antidrogue. Connu pour ses «crackdown operations», il est devenu l’«Iron Man» – comme le surnomment, ironiquement (ou pas) certains – de la force policière. Mais ses méthodes sont de plus en plus critiquées et contestées…
Depuis qu’il dirige les opérations de la Special Striking Team (SST), dont le mandat ne s’arrête pas à démanteler des réseaux et arrêter des barons de la drogue, l’ASP Jagai, qui compte 34 ans de carrière au sein de la police, s’attire les plus vives critiques. Cependant, admiratifs de son palmarès, l’homme ayant fait tomber plusieurs caïds, rares sont ceux qui osent égratigner – ouvertement du moins – sa réputation. Il a été choisi par le commissaire de police pour diriger la SST afin de, précisons-le, lutter contre le trafic de drogue et non de cuivre, en raison de ses «exploits» après qu’il a expédié des parrains au cachot, parmi Siddick Islam, Sada Curpen, Ricardo Agathe et Issoop Tole.
Ashik Jagai était affecté à l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) de Rose-Hill, mais son champ d’action couvrait tout le pays. D’où son titre de spécialiste de crackdown operations et de controlled delivery. Il a aussi été à la tête de l’ADSU de Plaine-Verte et du Port. En dépit de toutes les critiques, son modus operandi quand il était à la brigade anti-drogue était pourtant connu. «On l’a connu comme un super professionnel qui faisait son travail avec beaucoup de discipline. Un homme de terrain qui ne craignait pas de foncer. C’est un autre homme qu’on a connu», diront certains. Il était aussi très apprécié par les travailleurs sociaux militant contre la drogue et avait même été récompensé par le Mouvement civique national en 2000.
Cependant, à la SST, les méthodes de travail de l’ASP Jagai sont remises en question depuis plusieurs mois. À commencer par les arrestations et la drogue ‘saisie’ chez des personnes qui militent contre le pouvoir en place. Pourtant, dans une déclaration à la presse en novembre 2022, il avait déclaré que ses opérations n’avaient rien à voir avec la politique et que dans «mo kafé, péna triaz» politique ethnique ou religieux. «Il y a des choses qui se passent qu’on n’arrive pas à comprendre. Auparavant, sa mission était de faire tomber les caïds par tous les moyens. Mais aujourd’hui tout a changé», lâche un policier. Il y a aussi ceux qui veulent voir la chute de celui qui les a fait tomber. Ashik Jagai a même été la source d’inspiration d’une chanson intitulée Polico Crapo, composée par le leader du groupe 666 Armada, Raquel Jolicoeur. Ce dernier avait été interpellé avec Rs 7 millions d’héroïne, un revolver chargé et des explosifs. Le tiktokeur lui reprochait ses méthodes.
Dernier rebondissement en date et il est de taille : la SST de Jagai fait face à des graves allégations dans l’affidavit juré par Vimen Sabapati. Ce dernier ne mâche pas ses mots et maintient qu’il a été victime d’un coup monté. Bandes sonores à l’appui, Vimen Sabapati raconte les étapes qui ont précédé son arrestation et le rôle joué par la SST. Les pratiques de «planting» sont une fois de plus évoquées alors que la proximité entre Franklin et la SST revient sur le tapis. Face à ces allégations, comment le patron de la SST va-t-il réagir ? Aura-t-on droit à de nouvelles plaintes aux Casernes ou à d’autres arrestations pour «perverting the course of justice?»
Ashik pas Rashid
L’ASP Jagai n’apprécie pas qu’on se trompe sur son nom... Il n’avait pas apprécié que dans le ruling de la radiation des charges contre Mᵉ Akil Bissessur, la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath commette une erreur sur «son identité» en le citant comme Rashid Jagai au lieu d’Ashik Jagai. Il avait même porté plainte pour demander que la magistrate rectifie l’erreur car, dit-il, dans toutes les dépositions et documents relatifs à ce dossier, il est écrit Ashik Jagai et non Rashid Jagai.
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