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L’Oiseau du Paradis: festival d’accusations
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L’Oiseau du Paradis: festival d’accusations
- Des soignantes attendent toujours que le National Children’s Council décide de leur sort
Elles attendent toujours. Les trois caregivers du shelter L’oiseau du Paradis, qui ont été mises sur la touche depuis qu’un enfant de 6 ans les a accusées de maltraitance, ne savent pas ce qu’il adviendra d’elles presque deux mois après. Les faits remonteraient au 5-6 mai, selon le petit, qui a affirmé qu’il avait été battu et qu’après, on aurait frotté du piment sur les plaies.
Les trois soignantes, M.P, J.L et N.A – les deux premières ayant été arrêtées puis relâchées sous caution – attendent toujours la décision du National Children’s Council (NCC) quant à leur sort. «Entre-temps, elles passent toutes leurs journées dans les locaux de la NCC à ne rien faire. C’est une vraie torture morale. Si elles ne vont pas travailler, on risque même de les accuser d’avoir enfreint les clauses de leur contrat», soulignent leurs proches. Selon nos renseignements, un board s’est réuni lundi pour discuter de leur cas mais rien n’a été finalisé quant à leur avenir. «En principe, elles auraient pu être suspendues jusqu’à ce que l’enquête soit complètement bouclée. Pourquoi est-ce que ce n’est pas le cas», s’interrogent plusieurs employés du shelter situé à Cap-Malheureux.
Depuis cette affaire, les langues se délient. D’aucuns se demandent ce qu’il en est des autres affaires qui ont été rapportées au NCC. Comme le cas de l’employée S., qui traînerait plusieurs casseroles. Elle est soupçonnée notamment d’avoir refilé des cigarettes aux mineurs, ou encore d’avoir agressé un membre du personnel au couteau – cas rapporté également. S. serait aussi sous antidépresseurs et selon ses collègues, elle peinerait à s’occuper des enfants convenablement. Il y a également le cas de H., qui refilerait aussi des cigarettes aux mineurs. «Il traîne souvent dans la partie de l’abri réservé aux bébés, ce qui est interdit», confie notre source. Il utiliserait aussi les vivres du shelter pour préparer ses repas.
Plats des parents jetés et employé ivre
Ce n’est pas fini. Une autre employée, L. est accusée d’avoir «pil latet» d’un petit et lorsqu’un plus grand a voulu s’interposer, elle l’aurait giflé. L’agression a été rapportée auprès de l’administration mais elle est toujours en poste. «Souvent, les enfants ramènent des petits plats préparés par leurs parents quand ils vont rendre visite à leurs proches. Mais elle les jette pour qu’elle n’ait pas à vérifier le contenu et enregistrer les informations comme le veut le règlement. C’est trop compliqué pour elle apparemment. Peinés en voyant cela, les chauffeurs demandent souvent aux enfants de tout manger dans le van avant de les ramener au shelter.»
Il y a aussi le dossier du cleaner A., qui est souvent ivre et dont la photo a été massivement partagée entre les employés. Il refuse, dit-on, de laver le linge des enfants une bonne partie du temps.
Il y a plus grave : la présence de C., qui avait été retrouvée sous un drap avec un mineur il y a quelques années, mais qui est aujourd’hui affectée au shelter de Cap-Malheureux. «Elle n’a jamais été suspendue ou inquiétée pour cela et aujourd’hui, bien qu’elle s’occupe des petits, on se demande s’il n’aurait pas fallu l’éloigner des grands qui se trouvent aussi dans cet abri», confient les employés à qui nous avons parlé. «Elle était auparavant au day-care center de Baie-duTombeau puis au centre de relais de Notre-Dame avant d’être mutée à Cap-Malheureux…»
Ce qu’en pense le ministère de l’Égalité du genre ? Un préposé est d’avis que certains employés veulent tout simplement faire du tort à d’autres collègues, et qu’ils n’ont pas de preuve. «La situation est suivie de près…»
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