De petits problèmes à régler.» C’est ce qu’a déclaré Navin Ramgoolam à l’issue d’un point de presse juste après la réunion du bureau politique du Parti travailliste (PTr), jeudi. Il a surtout parlé de la constitution d’un frontbench de l’opposition, si jamais elle arrive au pouvoir. Selon le leader du PTr, le frontbench sera composé de lui-même comme Premier ministre, de Paul Bérenger en tant que Deputy Prime Minister, de Xavier-Luc Duval comme l’un des vices Premiers ministres, et le quatrième siège pourrait revenir à un élu du PTr. Le nom de Shakeel Mohamed a été cité.

Néanmoins, l’annonce de ce frontbench a fait tiquer certains membres du bureau politique, surtout ceux des circonscriptions urbaines. «Comment vendre Bérenger et Xavier Duval au frontbench, surtout dans la campagne ?», se sont interrogés certains. Ils estiment que le Mouvement socialiste militant sortira l’artillerie lourde contre un tel frontbench. Navin Ramgoolam leur a alors expliqué qu’avec une telle alliance, il faut faire la part des choses et il a rappelé comment en 2000, les électeurs des régions rurales avaient accepté cet arrangement qu’était le partage du pouvoir du poste du Premier ministre entre sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger. «Dans cette alliance, le poste du Premier ministre reviendra au PTr pour cinq ans», leur a-t-il expliqué. Avec un tel frontbench, si cela se confirme, le poste du président de la République reviendra au PTr. Et là, les travaillistes chercheront un candidat avec un profil ethnique autre que celui du Premier ministre.

Ceux présents à ce bureau politique ont été convaincus par ces explications. Il nous revient que le Parti mauricien socialdémocrate trouve cette formule acceptable. D’ailleurs, les discussions entre les membres de l’opposition ont repris après une pause de deux semaines.