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Manière de voir: dégoupillez la grenade, ce super aliment
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Manière de voir: dégoupillez la grenade, ce super aliment
Rendez-vous au marché central de Port-Louis. N’entrons pas par la porte principale qui débouche sur une grande allée, mais non loin, par une plus petite entrée. Tout de suite à gauche et à droite, des étals de fruits à droite, dans l’angle de la première allée, un spectacle féerique pour les yeux qu’est l’étalage de grenades à moitié ouvertes. Cette couleur rouge écarlate accroche le regard. Vous êtes devant des paniers de grenades, fruit que nous avons tendance à négliger alors qu’à l’étranger, il est réputé pour sa teneur exceptionnelle en antioxydants, pour la santé cardio-vasculaire et comme source de fibres alimentaires.
Évidemment, ne pas la confondre avec la grenade, arme explosive à main, ou avec le nom d’une île des Antilles dans l’Atlantique. Elle n’a rien à voir avec la couleur attirante du sirop de grenadine qui ne contient pas une seule goutte du fruit de la grenade. Grenadine est le nom que nous avons donné au fruit de la passion. La grenade a été trouvée il y a 6 000 ans en Iran par des voyageurs caravaniers qui la répandent au Moyen-Orient. Une belle ville en Espagne porte son nom à la suite du passage des Maures (des Arabes). De nos jours, on la trouve sur tous les continents.
Avant de passer en revue toutes ses vertus, une simple mise en garde sur ces promotions pour notre santé bien faites et qui nous inondent via internet. Elles sont fort nombreuses et sont professionnellement calibrées de façon à nous convaincre. Ne vous laissez pas influencer car à bien voir, elles sont toutes articulées de la même façon sur le plan formel, s’attaquent à l’industrie pharmaceutique et proposent des remèdes parfois miraculeux. Ces derniers proviennent de civilisations anciennes ou de médicaments que le lobby pharmaceutique occulte en raison de leurs prix raisonnables. Elles se terminent toujours par des offres d’achat de médicaments, de livres ou d’abonnements à des magazines de santé. Impossible de séparer le bon grain de l’ivraie parce qu’elles arrivent à se contredire.
Le gras est mauvais pour les maladies cardiovasculaires alors que d’autres parlent de bonnes graisses. C’est le même problème pour le cholestérol, même débat sur le chocolat, certains aliments «pauvres» affament le chocolat. Certains au Japon et au Costa Rica des habitants sont centenaires en raison d’une alimentation anti-inflammatoire (ki si sa sa ?) et souffrent même de moins de cancers, que le stress n’est pas la seule cause de la dépression provoquée en revanche par l’émotion, que l’huile de coco est à éviter absolument parce qu’elle contient 90 % de graisses saturées… Qui prêche le vrai ? Qui prêche le faux ? Voir… l’avocat !
Le jus de grenade
Renseignement pris, le jus de grenade ne serait pas en vente à Maurice. C’est dommage parce qu’il contiendrait beaucoup plus d’antioxydants puissants que le fruit lui-même. Ce pouvoir serait plus puissant que le vin ou le thé vert. Il contient peu de sucre. Les chercheurs y ont trouvé des preuves solides pour combattre le cancer de la prostate, un cancer des plus dangereux.
Tout ce qui précède a été scientifiquement confirmé. D’autres essais sont en cours contre d’autres cancers ou encore pour soulager ceux qui souffrent des articulations. Il est à la fois préventif et thérapeutique, surtout si vous pouvez disposer du jus de grenade. Ce fruit contiendrait ce qu’on appelle des polyphénols qui combattent les maladies cardiovasculaires, préservent les artères et peuvent contrôler la pression artérielle, un des plus grands killers à Maurice, tout comme le diabète. Ne pas jeter à la légère la peau de la grenade qui, d’après des recherches en laboratoire, contiendrait des tanins qui ont un pouvoir antioxydant encore supérieur au fruit à l’intérieur de cette peau. La grenade est fort riche en vitamines nutritionnelles comme les vitamines C et B. Elle contient aussi des minéraux, du potassium, du phosphore, du magnésium, sans oublier les oligo-éléments tels le fer et surtout le cuivre. Insistons sur le fait que ces résultats seraient obtenus surtout avec le jus de grenade. Ce dernier serait aussi efficace dans certains états grippaux et la toux.
Ce qui suit fait le point sur la recherche sur la grenade et son jus, mais dont les résultats ne sont pas encore connus. À prendre donc avec des pincettes. Rien n’est encore sûr, mais des chercheurs étudient quels pourraient être ses effets sur la lutte contre le diabète, autre grand killer chez nous. Ces recherches se poursuivent dans d’autres domaines, comme les états inflammatoires ou encore les infections urinaires. Le champ du possible semble être vaste, mais il faut s’armer de patience pour ne pas entretenir de faux espoirs. Si on constate que de bons résultats se concrétisent, il faut encore procéder à de longs essais, d’abord sur des animaux, puis, si c’est positif, sur des êtres humains cobayes. Alors et alors seulement, on envisage la production sous forme de médicaments qui n’arrivent pas du jour au lendemain sur les rayons des pharmacies.
Ce dont on est jusqu’à présent sûr, c’est que les principes actifs proviennent surtout de la peau du fruit. Nous pouvons déjà acheter sur internet du jus, mieux encore du jus fermenté bien plus efficace ou alors sous forme de gélules. Les milieux médicaux n’ont pas trouvé de contre-indication ou d’effets secondaires à l’utilisation de ce jus, surtout fermenté. En attendant, on peut consommer plus souvent le fruit frais, qui se consomme aussi en salade. C’est probablement l’état des recherches qui entrave pour le moment l’importation à Maurice du jus ou du jus fermenté.
Certains trop pressés peut-être parlent de la grenade comme «d’une bombe de polyphénols», qu’ils surnomment déjà «un super aliment». À ce stade, on peut se demander quelle est la production actuelle de grenades chez nous ou s’il existe de petits champs consacrés à la culture de la grenade. Dans l’air du temps, on cultive surtout du laisse… béton ! Aux dernières nouvelles, l’Inde en cultive dans le sud du pays pourtant sec. L’irrigation se fait grâce à la technique maintenant bien répandue du goutte-à-goutte.
Ne sous-estimez donc pas la grenade surtout si…
… Li gréné kouma zamalak.
Le carambole peut être toxique
<p>Qui pouvait se douter que ce fruit à la forme si attractive peut être toxique. En anglais, il porte le joli nom de «starfruit» car on peut le découper en tranches étoilées. Le carambole contient une grande quantité de vitamine C et des propriétés antioxydantes. Il est efficace contre la fatigue. Originaire de l’Asie du Sud-Est, s’il est vert-jaune, c’est qu’il est immature. Si la teinte est jaune dorée et les cercles bruns, c’est qu’il est mûr. Son goût acidulé plaît.</p>
<p style="text-align:center"><img alt="" height="233" src="/sites/lexpress/files/images/article/carombole.jpg" width="349" /></p>
<p>Cependant, c’est un fruit à risque, notamment pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale ou sous dialyse. La personne risque l’intoxication. Il peut aussi, dans d’autres cas, poser des problèmes neurologiques à forte dose. On peut donc en manger, bien qu’il se fasse rare, modérément. Autre précaution : bien nettoyer ses pointes avant de le consommer.</p>
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