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Cité des Dieux: Anieska ne fêtera pas l’anniversaire de sa fille
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Cité des Dieux: Anieska ne fêtera pas l’anniversaire de sa fille
«Sa koup-la ti pé lager souvan ek misié la ti bwar bokou», allèguent d’emblée des voisins. S’agit-il d’une énième dispute qui aurait mal tourné ? La jeune femme était-elle victime de violence domestique ? Le corps d’Anieska Prodigson, 32 ans, a été retrouvé, inerte dans son lit à Cité des Dieux, African Town à Surinam, hier matin. La police s’est rendue sur place dès qu’elle en a été informée ; le corps a été transporté à l’hôpital Victoria à Candos pour une autopsie et un périmètre de sécurité a été installé autour de la maison. L’autopsie a révélé qu’elle est décédée de troubles cardiaques.
Cité des Dieux en ce samedi matin. À 7 heures, les habitants sont à peine réveillés et la route menant vers la petite maison de la victime est déserte. Personne ne comprend ce qui se passe en voyant des policiers du poste de Surinam, d’autres du Scene Of Crime Office, une ambulance du Samu… Le corps d’Aneiska, une jeune femme sans histoire, a été découvert…
Nous avons parlé à la belle-famille d’Anieska Prodigson qui serait morte subitement hier alors qu’elle se trouvait chez son concubin Pascal Martine, avec qui elle vit depuis environ six ans. Ce dernier a été interpellé par la police de Surinam et il est sous les verrous. Une proche de la victime, sous le couvert de l’anonymat, nous avouera que le couple s’est disputé dans la soirée du vendredi et que le compagnon y était allé un peu fort sur l’alcool. «Mwa zamé monn trouv li bat li, ti pé bwar inpé, sé tou. Pascal pa ti violan.»
Autre version, celle de l’exmari d’Anieska Prodigson, Kinley Lapeyre, un habitant de Cascavelle, de qui elle est séparée depuis six ans. Nous l’avons rencontré à la morgue en compagnie de leur fils de 9 ans. «Quand elle m’a lâché pour cet homme, nous n’avons plus eu de communication. Ce que nous avons en commun c’est notre fille de 7 ans qui vit avec elle et que je ne voyais qu’une fois par an. À chaque fois que je la voyais, elle me disait qu’elle n’était pas heureuse de vivre avec sa mère. Elle me disait qu’elle se faisait crier dessus et qu’elle devait aller faire ses besoins à l’extérieur. Je suis triste pour ma femme car quoique nous vivions dans une seule chambre à Cascavelle à l’époque, je n’ai jamais levé la main sur elle. C’est au travail qu’elle a rencontré cet homme qui a chamboulé notre vie. Elle a pris notre fille pour vivre avec elle alors que mon fils était sous ma charge.»
Kinley Lapeyre nous dira que sa fille n’aurait pas dû être mêlée à cette affaire. «Je ferais tout pour qu’elle me revienne car je veux assumer pleinement mon rôle de père envers elle et lui donner tout ce dont elle a manqué depuis le temps que je n’ai pas été à ses côtés. Elle devait fêter ses sept ans aujourd’hui mais le destin en a décidé autrement. Sa mère ne sera plus à ses côtés pour célébrer son anniversaire. C’est un triste jour pour elle car elle est au poste de police pour donner sa version des faits.»
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