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Maltraitance infantile: ONG et ministères peinent à accorder leurs violons
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Maltraitance infantile: ONG et ministères peinent à accorder leurs violons
Les cas de maltraitance infantile ne sont pas une première. Depuis le weekend d’avant, deux autres ont été révélés. Une vidéo de l’une des victimes a circulé sur les réseaux sociaux, nécessitant l’intervention de la police et de la Child Development Unit (CDU). Cependant, lorsqu’il s’agit d’interventions et des structures mises en place pour assurer le bien-être holistique des enfants, en particulier au niveau psychologique, il y a bel et bien des lacunes.
Ainsi, un travail de fond est nécessaire, avance Manishwar Purmanund, de l’organisation non gouvernementale (ONG) United for Human Rights (UHR). «Lorsque nous voyons les interventions réalisées au niveau de la CDU, nous constatons que le plus souvent, la tactique utilisée est celle de firefighting. Ce qui signifie qu’elles ne sont pas de longue durée et qu’elles n’abordent pas tous les aspects du problème que vit l’enfant. Par exemple, dans de nombreux cas de suivi d’enfants ayant des problèmes familiaux, nous avons remarqué, en travaillant avec la communauté, que bien des fois, l’environnement, l’éducation et l’encadrement de ces enfants ne s’étaient pas améliorés.»
Manishwar Purmanund souligne que cette lacune s’explique en partie par un manque de personnel au sein des ONG et des ministères mais aussi le manque de volonté de ceux-ci en ce qui concerne la collaboration. «Souvent, un psychologue de la CDU doit s’occuper de deux ou trois shelters. Il devient alors difficile de gérer la situation de manière optimale.»
Par conséquent, UHR, qui travaille actuellement avec 687 familles en détresse, recommande, entre autres, la disponibilité de plus de psychologues au niveau de la CDU, qui peuvent collaborer avec les travailleurs sociaux et les psychologues éducatifs du ministère de l’Éducation. De même, UHR considère qu’une collaboration entre le gouvernement et les ONG serait dans l’intérêt supérieur des enfants en situation vulnérable. «Le travail que nous effectuons sur le terrain englobe le soutien en matière de conseil ainsi que des formations, telles que l’éducation et la sensibilisation aux droits de l’homme. Un enfant, étant vulnérable, a besoin de la plus grande d’attention. S’il ne reçoit pas un soutien psychologique adéquat pour surmonter son traumatisme, il finit par devenir un adulte qui normalise et perpétue les mêmes abus qu’il a subis. Il est donc important que nous construisions ensemble une plateforme pour favoriser la synchronisation entre les ministères, ainsi qu’entre le gouvernement et les ONG. Si chacun travaille dans son coin, nous ne pourrons pas nous attaquer au problème», conclut Manishwar Purmanund.
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