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Deepa Chenglerayen: la mère auxiliaire des nouveaux-nés
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Deepa Chenglerayen: la mère auxiliaire des nouveaux-nés
Il y a un son qu’elle affectionne tout particulièrement : celui des premiers cris des bébés. Et pour cause, Deepa Chenglerayen est sage-femme. Elle compte déjà 30 ans de carrière dans le domaine médical. Aujourd’hui, elle met son expertise au service de la maternité de l’hôpital Artemis de Curepipe. Et elle ne prévoit pas s’arrêter en si bon chemin.
Son sourire est accueillant, et avec la douceur de ses mains, elle sait comment s’occuper des bébés. Depuis peu, elle a pris ses quartiers dans le nouvel établissement situé à proximité du centre de Curepipe. «Avec plus de 26 ans d’expérience dans le domaine des soins infirmiers, j’ai travaillé en tant que Assistive Personal et au cours de mes 30 ans de carrière, j’ai également eu la chance d’exercer en tant que midwife duty manager. Ma vaste expérience me permet de fournir des soins attentionnés à chaque mère et nouveau-né.» Sa vie professionnelle, elle l’a toujours envisagée au sein d’un hôpital. «J’ai commencé ma carrière avec le désir de devenir infirmière polyvalente, mais les opportunités étaient limitées.»
C’est ainsi que la porte s’est entre-ouverte pour qu’elle devienne sage-femme. «J’ai décidé de saisir cette occasion pour sortir de ma zone de confort, puiser dans mes réserves de courage et grandir. Les débuts ont été difficiles, car j’avais entre mes mains la responsabilité de deux vies : celle de la mère et celle du nouveau-né. Aujourd’hui, les fruits de cette décision ont fleuri, et je suis devenue superviseure de la maternité.» Plus de vingt ans après, Deepa Chenglerayen se souvient du premier accouchement auquel elle a assisté. «Cela reste un moment émouvant. Faire naître un bébé m’apporte une grande joie. C’est l’aboutissement d’un processus naturel incroyable et le début d’une nouvelle vie. Je me sens comblée de bonheur en voyant le bébé venir au monde. Malgré les défis, j’ai surmonté ces épreuves avec succès. Chaque sourire de mère et chaque gazouillis de nourrisson renforcent mon engagement envers cette noble profession.»
Justement, cette profession est confrontée à une pénurie de personnel. «Il y a un manque de sages-femmes et il est essentiel d’encourager les jeunes à s’intéresser à cette profession. Des événements communautaires, des ateliers et des séminaires peuvent être organisés pour sensibiliser davantage à l’importance du rôle des sages-femmes.Dans mon équipe de maternité à Artemis Curepipe Hospital, nous avons huit sagesfemmes qualifiées, dont moi-même, et nous nous efforçons de fournir les meilleurs soins possibles.»Elle met tout en œuvre pour encourager ses collègues à viser l’excellence. À cet effet, des formations sont dispensées au sein de l’établissement hospitalier pour lequel elle travaille.
Parmi les défis qu’elle a relevés, il y avait la pandémie de Covid19. Elle raconte que cela a été une période difficile pour toute son équipe. «Malgré un grand nombre de patientes dans notre maternité, plusieurs membres du personnel ont été testés positifs, nous laissant seules face à cette situation délicate. Cependant, nous avons fait preuve de résilience et nous avons réalisé l’importance de la solidarité et de l’entraide. Cette épreuve nous a permis de grandir individuellement et en tant qu’équipe, en renforçant notre résilience et notre dévouement envers nos patients. J’ai bénéficié d’un soutien inestimable de la part de mes enfants et de mon époux, qui ont été mes piliers pendant ces moments difficiles.»
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle se sent comme chez elle au sein de l’hôpital Artemis. Et elle compte bien y rester pour continuer à offrir des soins de qualité et à veiller au bien-être des patientes.
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