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Disparition de Gavi et Dhanasri - Jeeten Sunassee : «J’espère qu’une personne qui lira ses lignes pourra nous aider»
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Disparition de Gavi et Dhanasri - Jeeten Sunassee : «J’espère qu’une personne qui lira ses lignes pourra nous aider»
Dans une de nos rubriques hebdomadaires, nous étions revenus sur la mystérieuse disparition des cousins Gavi et Dhanasri Sunassee, âgés respectivement de 17 et 14 ans et habitant Mahébourg, survenue le 31 juillet 2017. Six ans plus tard, ces derniers demeurent toujours introuvables. La cellule de communication de la police nous avait indiqué que le dossier est toujours ouvert. Suite à cet article, Jeeten Sunassee, le père de Dhanasri, a souhaité s’exprimer. Malgré le temps qui passe, le papa, dont le cœur saigne toujours, garde la force et l’espoir…
Dhanasri et Gavi ont disparu en 2017… Vous n’avez jamais eu de nouvelles d’eux ni obtenu le moindre renseignement pendant toutes ces années ?
Non. Après leur disparition, nous avons sollicité l’aide de la police ; nous avons mené nos propres recherches et obtenu les images des caméras de surveillance d’une propriété privée d’un habitant de Beau-Vallon. Grâce à celles-ci, nous avons repéré le taxi à bord duquel Dhanasri se trouvait, en compagnie de Gavi. Nous avons également déployé beaucoup d’efforts pour localiser les coordonnées du chauffeur de taxi, qui a ensuite été interrogé par la police et a expliqué que les deux avaient effectué un trajet jusqu’à Plaine-Maignen, l’ont payé, avant de le quitter. C’est à partir de là qu’ils ont disparu. Nous avons fait de notre mieux et avons confié aux autorités la responsabilité de l’enquête.
Or, six ans plus tard, il n’y a toujours rien de concret...
Au fil du temps, la volonté des autorités d’assurer un suivi s’est estompée, selon mon constat. Lorsque les lettres de Gavi ont été retrouvées, nous avons interrogé ses amis dans le but d’obtenir davantage d’informations. Nous souhaitions également obtenir tous les relevés d’appels et de localisation pour les retrouver, mais la police nous a dit qu’elle y aurait facilement accès, étant l’autorité légitime pour enquêter. Nous n’avons toutefois obtenu aucun résultat. Les personnes soupçonnées de les abriter ont également été interrogées, en vain. Et avec le temps, sans résultat, leur détermination à les retrouver s’est affaiblie, à mon avis. Il y a trois ou quatre ans, un sergent qui enquêtait sur la disparition d’une autre fille avait affirmé qu’il se pencherait à nouveau sur cette affaire. Par la suite, il a été muté à un autre poste de police et les choses n’ont plus bougé depuis. J’ai fait une demande auprès des autorités pour que le sergent reprenne cette affaire afin que nous puissions obtenir des réponses.
Quelle est, selon vous, la raison pour laquelle les deux cousins ont quitté la maison ?
Gavi a connu des tensions familiales en raison de sa nouvelle orientation religieuse. Mais nous l’avons conseillé en tant que famille parce que nous étions préoccupés (...) Lorsqu’il est parti avec Dhanasri, nous avons lancé un appel pour qu’ils reviennent à la maison, car tout ce que nous voulions, c’était qu’ils soient avec nous, car nous les aimons.
Avez-vous cherché à savoir si des pièces d’identité officielles avaient été émises à leurs noms par des autorités ?
Oui, en effet ; la police nous a informés qu’elle avait examiné ce point, mais rien n’a été émis à leurs noms.
Comment se sont déroulées les six dernières années pour la famille ?
Entre fatigue, incompréhension et pensées constantes pour eux, en espérant qu’ils aillent bien. Leurs jeunes frères et sœurs, ainsi que leurs cousins et cousines, se souviennent également d’eux et les adorent. Je me demande à quoi ressemblerait notre vie si ma fille revenait. Peut-être que tout serait différent et qu’elle ne serait plus la même que celle qui est partie. Nous entendons parfois des gens dire que nos enfants ne sont pas à Maurice, et nous nous consolons en pensant qu’ils sont probablement sains et saufs et heureux. Mais nous n’avons pas pour autant abandonné notre quête de réponses.
Et que représente le fait de nous parler après tant d’années ?
Au milieu de tant de désolation, il y a un sentiment d’espoir, que peut-être quelqu’un qui lira ces lignes aura une prise de conscience pour se manifester s’il sait quelque chose, ou s’il détient des informations mais ne les a pas divulguées. Je tiens également à rappeler aux autorités de ne pas oublier cette affaire. Nous comptons sur vous pour agir ; six ans, c’est très long. J’adresse un appel à ces deux enfants de la part de notre famille pour leur rappeler que nous les aimons et que, s’ils parviennent à prendre connaissance de cet article, qu’ils reviennent vers nous…
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