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Examens dans la force policière: les candidats démotivés, les Casernes rassurent

25 août 2023, 10:46

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Examens dans la force policière: les candidats démotivés, les Casernes rassurent

Les examens tant attendus pour accéder au rang d’inspecteur dans la force policière se tiendront ce samedi 26 août. Le dernier exercice remonte à 2015. Cependant, cette année, Me Rama Valayden a adressé une lettre au commissaire de police pour en demander le renvoi, affirmant que l’exercice est entaché d’irrégularités et manque de transparence.

Dans sa lettre, l’avocat demande à Anil Kumar Dip de nommer l’ancien juge Paul Lam Shang Leen et Nicolas Ohsan-Bellepeau à la préparation des questionnaires. Par la suite, les huissiers récupèreront les questionnaires et les déposeront, sous scellé, à la Cour suprême. Les deux juges devront aussi assurer la coordination et la supervision des papiers, demande-t-il. Rama Valayden a également proposé l’utilisation des index numbers au lieu du nom des candidats. 

Suite à la lettre de Rama Valayden, les langues au sein de la force policière ont commencé à se délier. Certains parlent d’une équipe «ramass kass», menée par un sergent qui figure dans les bons papiers de la hiérarchie des Casernes et qui agirait aussi comme bodyguard privé d’un VIP. On parle aussi de pots-de-vin allant jusqu’à Rs 200 000 ou encore de membres d’une unité spécifique qui figurent en bonne position pour être promus avant même les examens. Mais qu’en est-il de la réalité ?

Une source nous explique qu’un comité est désigné par le commissaire de police pour préparer une liste de questions qui est soumise à la Disciplinary Service Force Commission (DFSC).  Cette instance est composée d’assistants commissaire de police et des Deputy Commissioner of Police. Par la suite, c’est la DFSC qui sélectionne la liste finale des questions. Les épreuves sont corrigées par les hauts gradés, sous la supervision des officiers de la DFSC.  La liste des candidats qui ont réussi est diffusée après l’aval de la DFSC, et ces derniers en sont notifiés par une lettre qui leur est envoyée. Cependant, avant la promotion, chaque candidat qui a réussi doit faire l’objet d’un rapport sur son travail et sa conduite.

Mais malgré toutes les assurances données, certains candidats se disent démotivés.  L’un d’entre eux affirme avoir eu vent des combines en place, mais n’y a pas donné suite et préfère prendre part aux examens en étant droit dans ses bottes. «C’est vraiment décourageant. Nous faisons beaucoup de sacrifices. On se lève à 4 heures du matin pour réviser alors que d’autres savent déjà qu’ils vont réussir», poursuit un autre policier. De plus, les candidats ne sont informés ni de leur performance, ni de leur points, ce qui entretient encore plus le flou autour de ces examens.   

Contacté sur les allégations de maldonne, un haut gradé aux Casernes centrales affirme que les candidats n’ont pas à s’inquiéter. «Il ne faut pas prêter attention à ces allégations. Si un candidat a bien travaillé et qu’il a, par la suite, un rapport favorable sur sa conduite, il n’y a aucune raison pour qu’il ne soit pas promu», explique notre interlocuteur.

Rappelons qu’il y a deux types de promotion dans la force policière : les examens ou les promotions automatiques pour les unités dites spécialisées, comme parmi la National Coast Guard, l’Helicopter Squadron, la Dog Unit, la National Security Service (NSS), la Very Important Persons Supporting Unit (VIPSU) et  l’Engineering Squadron de la Special Mobile Force, entre autres. Les promotions automatiques, elles, suscitent des frustrations dans la police.