Les Corinthians de Sao Paulo sont devenus pour la 5e fois de leur histoire champions du Brésil, après le match nul (0-0) contre Palmeiras lors de la 38e journée, un titre dédié à la mémoire d’un de leurs illustres héros, Socrates, décédé plus tôt dimanche.

Les Corinthians, qui avaient deux points d’avance sur Vasco de Gama avant cette ultime journée, ont profité du nul (1-1) de leur dauphin, chez le Flamengo à Rio de Janeiro. Le "Timao" (surnom donné aux Corinthians) renoue avec le titre national après ceux de 1990, 1998, 1999 et 2005.

Un sacre que Socrates n’a jamais remporté dans sa carrière, effectuée pour l’essentiel au sein du club de Sao Paulo, avec lequel il inscrivit 172 buts en 297 matches, imprimant autant sa marque sur le terrain qu’en dehors. Dans les années 1980, en pleine dictature (1965-1985), il avait instauré avec d’autres coéquipiers, la "Démocratie Corinthiane", un système dans lequel chaque décision liée à la vie du club était soumise au vote des joueurs.

Durant l’émouvante minute de silence, observée dans le stade Pacaembu en sa mémoire avant le match, les joueurs paulistas s’étaient rassemblés au centre du terrain, les poings levés au ciel comme avait coutume de le faire le "docteur", lorsqu’il célébrait ses buts.

Sur le terrain, probablement tétanisés par l’enjeu et le contexte, les héritiers de Socrates n’ont cependant pas été tout à fait fidèles à l’idée de beau jeu, telle que la véhiculait l’ancien attaquant, mort des suites d’une infection intestinale dans la matinée.

Tendue, souvent heurtée, la rencontre a été pauvre en spectacle et riche en coups. Les coéquipiers d’Adriano ont même été proches de la déroute sur un tir de Palmeiras renvoyé par la transversale.

Epilogue de cette saison brésilienne : les Corinthians, Vasco, Fluminense y Santos disputeront la prochaine Coupe Libertadores. Flamengo et Internacional pourront les rejoindre s’ils passent le tour préliminaire.

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