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Ces secrets de longévité qui font sensation
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Ces secrets de longévité qui font sensation
«C’est ce vin rouge qui m’a permis de vivre aussi longtemps». Lancée comme ça le premier janvier sur la BBC, la déclaration de Stamatis Moriatis de l’île grecque d’Icare avait permis à d’aucuns de mieux supporter leur gueule de bois de lendemain de fête. Mais aussi de réfléchir sur les secrets de longévité de ces peuplades de la Méditerranée ou du Japon dont on veut aujourd’hui copier le mode de vie.
Car on estime de plus en plus que tout le secret de la longévité tient dans le mode de vie et l’environnement, notamment la nature et le type de relation entre les personnes et les groupes.
Stamatis Moriatis est un cas à part, une star, quand il s’agit de longévité. Il a connu deux styles de vie dans son existence, le deuxième l’ayant poussé au seuil de la tombe.
Combattant de la seconde Guerre mondiale d'origine grecque, Stamatis Moraitis, s’installa aux Etats-Unis après l'Armistice.
Alors qu'il avait adopté le style de vie américain, avec villa en Floride, deux voitures, trois enfants, Stamatis Moraitis apprit en 1976 qu'il avait un cancer des poumons. Plusieurs médecins devaient confirmer le diagnostic. Stamatis Moraitis n’avait au pis-aller que neuf mois à vivre. Il avait 62 ans.
Il fit ce que tout homme aurait fait à sa place. Retourner dans son île natale d'Icare, en mer Egée, pour être enterré aux côtés de ses ancêtres dans un cimetière ombragé surplombant la mer.
Stamatis s'installa dans une maisonnette blanchie à la chaux, au milieu d'un hectare de vignes escarpées, sur la côte nord-est d'Icare, et se prépara à mourir...
Depuis, il attend toujours la mort. Il a aujourd’hui 98 ans.
Selon le Docteur Leriadis, qui soigne les habitants d'Icare, leur bonne santé tient à leur mode de vie et aux bonnes relations sociales qui existent entre les habitants. Leur longévité tient aussi à leur alimentation traditionnelle. Que mangent-ils donc que nous ne consommons pas ?
Au petit-déjeuner, les habitants d'Icare boivent du lait de chèvre, du vin, de la tisane de sauge ou du café, du pain et du miel. Au déjeuner, ce sont presque toujours des lentilles ou des haricots, des pommes de terre, de la salade de pissenlit, de fenouil et d'une plante ressemblant aux épinards appelée horta, ainsi que les légumes du potager selon la saison, le tout accompagné d'huile d'olive. Le dîner se compose de pain et de lait de chèvre. A Noël et à Pâques, ils tuent le cochon familial et mangent le lard par petites quantités pendant les mois qui suivent.
Depuis, on a découvert que le lait de chèvre contient du tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine, l'hormone de la bonne humeur.
En sus de cela, ils consomment une sorte de tisane, «le thé des montagnes», faite d'herbes sèches qui poussent sur leur île, et qui est consommée en fin de journée : il s'agit d'un mélange de marjolaine sauvage, de sauge, de romarin, d'armoise, de feuilles de pissenlit et de menthe (fliskouni), auquel ils ajoutent un peu de citron.
La recette est donnée, mais les ingrédients ne sont pas à la portée de tous. Même si c’était le cas, on se demande si on peut trouver cette «bonne relation sociale entre les habitants d’Icare» qui est en fait un rempart contre le stress. Et leur vie harmonieuse avec la nature dans une île où les fruits et légumes qu’ils consomment n’ont pas besoin d’insecticide, de pesticide et des fertilisants chimiques.
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