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Climat : un accord à Durban pour un nouveau pacte mondial en 2015
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Climat : un accord à Durban pour un nouveau pacte mondial en 2015
"En l''''honneur de Mandela : cela a toujours l''air impossible, jusqu''à ce que ce soit fait. Et c''est fait !" : le tweet posté par Christiana Figueres, responsable de l''ONU pour le climat, à l''aube du dimanche 11 décembre traduit le soulagement des représentants des 190 pays rassemblés depuis le 28 novembre à la conférence de Durban (Afrique du Sud).
À l''issue de deux nuits blanches consécutives de discussions, leurs négociations concernant la suite à donner à la lutte contre le réchauffement climatique ont finalement abouti, dimanche matin, à une feuille de route vers un nouvel accord mondial en 2015.
"Nous sommes venus ici avec un plan A et nous avons conclu cette conférence avec un plan A pour sauver une panète pour l''avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. (...) Nous avons écrit l''histoire", s''est félicitée Maite Nkoana-Mashabane, ministre sud-africaine des affaires étrangères, en conclusion du sommet.
La conférence de Durban qui s''est achevée avec 36 heures de retard en raison de divergences sur la formulation de l''accord, restera dans l''histoire des négociations climatiques, pourtant habituées aux prolongations, comme le record du genre.
UNE PROLONGATION DE L''ACCORD DE KYOTO
Le texte signé dimanche matin englobe pour la première fois tous les pays dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il doit obliger les plus gros pollueurs (Chine, Inde, Etats-Unis) à prendre des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais l''accord ne s''accompagne pas d''une hausse du niveau des promesses des pays pour mettre en pratique ces réductions, alors que ces promesses sont, déjà, considérées largement insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C.
L''adoption de cette feuille permet également de prolonger le protocole de Kyoto, et de maintenir, après son expiration prévue fin 2012, ce premier cadre juridique contraignant sur la réduction d''émission de six substances responsables du réchauffement, au premier rang desquels le CO2. Cette prolongation était une revendication forte des pays en développement qui rappellent inlassablement que les pays du Nord ont une responsabilité "historique" dans l''accumulation de CO2 dans l''atmosphère.
Alors que la première phase d''engagement du protocole de Kyoto (jamais ratifié par les Etats-Unis) doit prendre fin après 2012. Le calendrier de la deuxième phase d''engagement doit maintenant être déterminé l''année prochaine.
LA QUESTION JURIDIQUE EN SUSPENS
Est aussi officiellement créé un Fonds vert pour le climat destiné à aider les pays pauvres à faire face au réchauffement climatique. Cependant, la question centrale de l''alimentation de ce fonds reste largement sans réponse, alors que l''engagement, pris à Copenhague il y a deux ans, était d''aboutir à 100 milliards de dollars par an à partir de 2020.
L''Union européenne, qui avait mis tout son poids dans la balance pour aboutir à un accord juridiquement contraignant, a dû également se contenter, à Durban, d''un texte laissant l''avenir de cette question en suspens dans le cadre du futur pacte climatique de 2015. Face à la vive opposition de l''Inde, les Européens ont finalement accepté une formulation décrivant l''accord de 2015 comme "un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale".
Toutefois, les représentants de l''Union européenne considèrent avoir réussi leur mission de conclure un nouveau traité climatique en 2015 au plus tard, devant entrer en vigueur en 2020. L''UE se félicite également d''avoir réussi réussi à convaincre les trois plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (Etats-Unis, Chine et Inde) "à s''engager sur une feuille de route qui garantit un accord mondial", selon les mots du secrétaire britannique à l''énergie et au climat.
La feuille de route du Durban est selon lui une "grande victoire pour la diplomatie européenne". "L''affaire s''est finalement bien terminée", a également estimé le représentant américain pour le climat, Todd Stern. "C''est la première fois que l''on va voir des pays en développement accepter d''être tenus par un accord légal" sur le climat, a-t-il souligné.
L''ONG Oxfam a pour sa part regretté des décisions allant bien en-deçà de ce qu''exige l''urgence climatique, et qualifié cet accord de "strict minimum possible" qui laisse "le monde se diriger comme un somnambule vers un réchauffement de 4°C".
(Sources : LeMonde.fr/AFP)
 
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