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David Beckham : plus qu’un footballeur, une marque

2 février 2013, 00:00

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David Beckham : plus qu’un footballeur, une marque

David Beckham, un pied droit magique et des centres millimétrés, mais aussi des tatouages et des coupes de cheveux épiés par les paparazzis, une vie de pop star : l’ex N.7 de Manchester United, proche du PSG, était un footballeur, et à 37 ans le "Spice Boy" est une marque.

Le gamin de Leytonstone, dans l’est de Londres, aurait pu rester à Tottenham, son premier club. Mais à 14 ans il signe pour Manchester United, dont ses parents sont supporteurs.

Premier match pro avec "Man U" à 17 ans, contre Brighton, en 1992. Première titularisation sous le maillot des "Red Devils" en 1995, contre Leeds, et premier but. La légende est en marche.

Huit ans et 84 buts plus tard, en 2003, "Becks" quitte MU. Le divorce est alors consommé avec son mentor, Alex Ferguson : après une défaite à domicile contre Arsenal, le manager écossais avait shooté de colère dans une chaussure, les crampons venant blesser son joueur vedette à l’arcade sourcilière.

"Il n’avait jamais posé de problèmes jusqu’à ce qu’il se marie. (...) Le football n’est qu’une petite partie de sa vie", affirmera en 2007 Sir Alex, amer, oubliant au passage de citer Beckham parmi les six joueurs incontournables qu’il a entraînés à Manchester.

De fait, lors de son départ aux "Galactiques" du Real Madrid, pour 35 millions d’euros, troquant au passage son N.7 pour le 23, en référence au basketteur Michael Jordan, "Becks" a changé de planète : star du ballon rond, mannequin occasionnel, il est une tête de gondole de luxe aux contrats publicitaires mirifiques et son mariage avec Victoria Adams, une des Spice Girls, l’a fait basculer dans le show business.

Un million de maillots

Selon une étude du magazine L’Expansion en décembre 2011, sa fortune est estimée à 200 millions d’euros. Grâce notamment aux produits dérivés : durant ses quatre ans sous les couleurs "merengue" de Madrid, un million de maillots floqués Beckham auraient été vendus, surtout en Asie.

Le moindre de ses faits et gestes est épié. Ses multiples tatouages —le portrait de sa femme sur un bras, les prénoms de ses trois fils, Romeo, Brooklyn et Cruz, dans le dos, et celui de sa fille, Harper, sur une omoplate— sont exhibés dans la presse people. Il donne même son nom à un film, "Joue la comme Beckham", en 2002, où il apparaît, via un sosie...

Mais le CV de Beckham côté pelouse ne grossit pas autant que ses comptes en banque. En quittant Man Utd, il a une Ligue des Champions (1999), avec deux passes décisives sur les deux buts de la finale contre le Bayern Munich, six titres de champion d’Angleterre et deux Cups.

Les trophées vont continuer à garnir sa collection, mais à un rythme moins soutenu. Avec Madrid, il ne gagne qu’un Championnat, en 2007, pour 20 buts au total, et sous les couleurs du Los Angeles Galaxy, où il débarque à l’été 2007, il lui faut attendre cinq saisons (pour 4,8 millions d’euros annuels) pour devenir champion de MLS. Il a toutefois quitté la Californie en beauté avec un deuxième titre en décembre dernier.

Intermittent de luxe

Devenu un intermittent du spectacle de luxe, avec deux "piges" de six mois sous les couleurs des "rossoneri" du Milan AC, en 2009 et 2010, Beckham est désormais oublié par l’équipe d’Angleterre, dont il a porté les couleurs à 115 reprises (17 buts), 10 sélections de moins que le mythique gardien Peter Shilton, mais devant les deux "Bobby", Moore (108) et Charlton (106).

Il a même subi l’humiliation de ne pas être sélectionné dans l’équipe olympique, l’été dernier, alors qu’il avait payé de sa personne pour que Londres obtienne l’organisation des Jeux en 2005.

Sa carrière internationale compte certes ce coup-franc à la 93e minute à Wembley, le 6 octobre 2001, qui qualifie l’Angleterre pour le Mondial 2002 aux dépens de la Grèce. Mais il y a aussi eu des ratés : carton rouge lors du Mondial 1998, qui précipite l’élimination en 8e face à l’Argentine, un penalty et un tir au but raté lors de l’Euro 2004 et une sortie en quart de finale.

Sur les terrains, Beckham n’a jamais été un "serial buteur", mais deux images resteront : son but de 50 m contre Wimbledon en 1996 et celui de 70 m contre Kansas City en 2008.

"Il ne peut pas tirer avec son pied gauche, il ne peut pas faire de tête, il ne peut pas tacler et il ne marque pas beaucoup de buts. A part ça, il est très bien", avait ironisé l’ex-star de MU George Best.

Source : www.lekip.mu

Azmaal HYDOO