Publicité
Des prouesses pour protéger le cœur des Mauriciens
Par
Partager cet article
Des prouesses pour protéger le cœur des Mauriciens
Rien ne semble être hors de la portée des professionnels du Centre de Cardiologie de Pamplemouses, géré par le Trust fund for Specialised Medical Care. Cette semaine le centre a réalisé une première à Maurice quand le Dr Deshmuk Reebaye a sauvé un patient d’une mort certaine en comblant un anévrisme de l’aorte ascendante de plus de 8 millimètres.
Le Dr Reebaye, qui a également sauvé dans le passé un nouveau-né de moins d’un jour d’une mort certaine a procédé par la méthode non invasive, c’est-à-dire en évitant la chirurgie qui consiste dans un tel cas à ouvrir la cage thoracique. Une telle chirurgie représentait également un haut risque de décès du patient.
La cardiologie non-invasive consiste à explorer le cœur pour obtenir pour voir en temps réelle son fonctionnement et l’état des artères et pour dilater les artères rétrécies sans chirurgie. Le cardiologue non interventionnel utilise un cathéter, espèce de tube, qui envoie dans le cœur en passant soit par l’artère fémorale de la jambe ou l’artère radiale du bras. C’est dans ce cathéter que des stents, espèce de tube métallique, sont dirigés puis déposés dans les artères du cœur bouchées par des plaquettes de cholestérol notamment.
Ces deux techniques (imagerie et pose de stent) sont couramment utilisées à Maurice. Mais depuis peu, la cardiologie non invasive est devenue très high tech est on l’utilise pour remplacer, par exemple, des valves défectueuses du cœur. Ce type de remplacement de même que des interventions sur des anévrismes nécessitaient une opération à cœur ouvert dans le passé.
« C’est la première fois qu’on s’est occupé d’un cas d’anévrisme par méthode non invasive à Maurice. Le danger était que l’anévrisme se perfore et éclate, ce qui aurait entraîné le décès du patient. On a pu envoyer le cathéter à la base de l’anévrisme et le boucher à temps » a expliqué le Dr. Deshmuk Reebaye.
Un anévrisme est en fait une dilatation localisée d’une portion d’une artère, dont l’aorte, et qui frappe principalement les hommes à partir de la cinquantaine. La dilatation va créer une poche, ou ballon dans lequel le sang s’accumule. La poche ainsi formée va augmenter de volume jusqu’à se rompre, entraînant la mort.
Les anévrismes seront de plus en plus communs à Maurice en raison de la haute prévalence de l’hypertension et du tabagisme, de l’athérosclérose et de l’hypercholestérolémie.
Publicité
Les plus récents