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Don japonais pour l’environnement : Rs 100 millions pour la formation et le réaménagement des plages
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Don japonais pour l’environnement : Rs 100 millions pour la formation et le réaménagement des plages
Le chèque de Rs 100 millions qui a été offert par le gouvernement japonais au ministère de l’Environnement, sera principalement utilisé pour financer la formation des officiers de la National Coast Guard (NCG), ainsi que les autres acteurs des zones côtières.
Le ministère de l’Environnement compte mener une étude auprès des principaux acteurs de la zone côtière afin de déterminer qui seront les personnes qui auront besoin d’être formées. « Nous comptons déjà allouer une partie de cette somme pour mieux encadrer le personnel de la National Coast Guard (NCG), ceci dans le but de réhabiliter les zones côtières », nous confie un officier de l’Environnement.
« Plusieurs personnes sont actives au niveau des zones côtières, pêcheurs, skippers, plaisanciers entre autres, et dans bien de cas plusieurs d’entre eux n’ont pas la formation adéquate et finalement nos mers en font les frais. Il nous faudra de ce fait investir massivement dans la formation », poursuit-il.
Deuxième préoccupation : l’érosion. « Avec la montée des océans, l’érosion devient un problème de plus en plus sérieux, et c’est le secteur touristique qui est en train d’en faire les frais. Nous nous pencherons ainsi très vite sur le réaménagement des plages », indique notre interlocuteur.
A ce sujet, l’océanographe Vassen Kaupaymootoo émet de vives appréhensions, car, selon lui, le réaménagement des plages ne veut rien dire. « Un non-sens », estime-t-il. Selon lui, le ministère de l’Environnement a, en plusieurs occasions dans le passé, essayé de résoudre le problème de l’érosion, pour finalement ne pas parvenir à grand-chose.
« Je me souviens qu’on avait eu recours à la plantation des plantes de filaos pour empêcher l’érosion pour finalement constater que ces arbres encouragent davantage l’érosion. Puis ils ont décidé de se tourner vers les gabions, mais les autorités se sont très vite rétractées, car cela constituait un danger pour le public », poursuit-il. Selon l’océanographe, un réaménagement des plages doit premièrement faire l’objet par d’études approfondies. « Une telle décision ne se prend pas sur un coup de tête », avance-t-il.
Un avis que partage entièrement l’ancien directeur de l’Environnement au ministère de 1998 à 2003, Tiberman Ramyead. Pour lui, ce n’est pas la première fois que le gouvernement mauricien bénéficie de la générosité du gouvernement japonais. « Et pourtant je n’ai jamais vu de belles avancées », explique-t-il. Commentant le réaménagement des plages, il soutient qu’une telle action nécessite d’abord l’installation d’un projet pilote. « C’est simple comme bonjour. Il suffit de paramétrer un kilomètre de plage, et ainsi faire le suivi, et ensuite répercuter les conclusions positives sur nos plages. Ce n’est que de cette manière qu’on pourra réellement trouver des solutions au problème d’érosion », souligne-t-il.
Tiberman Ramyead ajoute également que la formation est un sujet sur lequel le ministère de l’Environnement doit sérieusement se pencher. « Vous vous rendez compte que ce ministère ne dispose même pas d’un coastal engineer. Comment assurer une bonne gestion de nos côtes dans de telles conditions », se demande-t-il.
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