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Elections malgaches : Jean Claude de l’Estrac s’inquiète des risques de violence politique
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Elections malgaches : Jean Claude de l’Estrac s’inquiète des risques de violence politique
L’optimisme du secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI) transcende les risques qu’appréhendent les observateurs politiques. Il est d’opinion que l’établissement d’un calendrier électoral constitue une avancée considérable dans le processus visant à résoudre la crise politique malgache.
La crise politique malgache est comparable à un phénomène à multiples facettes interdépendantes. A peine un problème résolu qu’un autre émerge. Une situation semblable se profile à l’horizon. Il s’agit des risques potentiels de violence politique en marge des prochaines élections.
Le 1er août 2012, le processus visant à restaurer la démocratie dans le pays depuis le renversement par une révolution populaire du président d’alors, Marc Ravalomanana, a fait un pas de géant dans la bonne direction. En effet, c’est ce jour-là que Béatrice Atallah, présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENI-T), donne lecture du calendrier des prochaines élections dans la Grande Ile.
Le premier tour des présidentielles est prévu pour le 8 mai 2013. Les électeurs retourneront aux urnes le 3 juillet au cas où un second tour s’impose. Les élections législatives seront couplées au deuxième tour des présidentielles. Quand aux élections cantonales, elles auront lieu le 13 octobre.
Cependant, d’ici le 8 mai 2013, les Malgaches vont devoir relever un défi de taille. Il s’agit des risques potentiels de violence politique en marge des prochaines élections. Lors d’une conférence de presse le vendredi 3 août 2012 au siège de la Commission de l’océan Indien (COI) à Ebène, Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire général, n’a pas caché ses craintes dans ce domaine. Il s’est appuyé sur une des observations des experts des Nations Unies en matière électorale. Ces derniers faisaient partie d’une mission dans l’île entre avril et mai 2012. Une des observations faites dans le rapport de ces experts, a souligné Jean Claude de l’Estrac, évoque l’existence des risques de violence politique dans le cadre des prochaines élections.
Selon Jean-Claude de l’Estrac, ces experts ont fait une proposition qui, selon eux, est susceptible de réduire considérablement les risques de violence politique. Il s’agit de convaincre les deux protagonistes qui dominent la scène politique malgache à savoir, Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, et Marc Ravalomanana, ex-président, à ne pas se présenter comme candidats lors des prochaines élections présidentielles.
« J’épouse l’option envisagée par les experts électoraux des Nations unies. Je visite régulièrement Madagascar. Je valide l’existence des risques de violence politique. Ces risques existent effectivement. » Le secrétaire général de la COI estime indispensable l’instauration d’une période d’apaisement politique à Madagascar. Il est d’avis que la mise en retrait temporaire de ces deux protagonistes pourra y contribuer. « Il soutient que la stabilité politique à Madagascar est une étape indispensable dans l’évolution de la situation de Madagascar. »
Cependant, l’optimisme de Jean Claude de l’Estrac dans la capacité de Madagascar à se ressaisir transcende de loin les risques potentiels de violence politique.
Le secrétaire général de la COI s’est notamment félicité de l’établissement du calendrier électoral un des objectifs de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), médiatrice dans le processus visant à restaurer la démocratie à Madagascar. Et pour cause. Jean Claude de l’Estrac arrive au point nommé. Son entrée sur la scène diplomatique comme secrétaire général de la COI s’effectue le 12 juillet, soit exactement trente ans après un voyage à Mahé et à Madagascar.
Il était alors le ministre mauricien des Affaires étrangères. Dans sa valise, un projet de constitution en vue de la création de la grande famille des îles de la région, la Commission de l’océan Indien. Le rétablissement de la démocratie à Madagascar vient en quelque sorte lui donner la possibilité de réaliser une renaissance de cette institution. La COI est le bébé du premier ministre des Affaires étrangères issu des rangs du Mouvement Militant Mauricien (MMM).
Pour le secrétaire de la COI, la tenue des élections à Madagascar permettra à ce pays de reconquérir sa place dans le concert des nations et notamment au sein de la COI. Il se dit heureux que la COI a assumé pleinement ses responsabilités dans le cadre de la résolution de la crise politique malgache.
Jean Claude de l’Estrac annonce la mise en place incessamment d’une initiative en vue de mobiliser les potentiels d’investissement que la Grande Ile est capable d’attirer sur son territoire.
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