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Elections villageoises : de plus en plus d’engouement pour l’exercice démocratique
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Elections villageoises : de plus en plus d’engouement pour l’exercice démocratique
<STRONG>Moins animées que les élections municipales, surtout moins teintées politiquement que celles-ci, les élections villageoises ont leur propre folklore et semblent, cette année, susciter un intérêt accru, aussi bien de la part des candidats que des électeurs.<BR><BR></STRONG><EM>«Autrefois, les gens ne s’intéressaient pas vraiment aux élections des conseils de village. Ce n’est plus le cas maintenant</EM>», explique Harish, qui apporte son soutien à un parti de Goodlands, deuxième village qui compte le plus d’électeurs, après Triolet. Les dernières réunions, il les a vécues non pas sur les caisses à savon mais plutôt sur les caissons de camions. Il constate l’engouement accru dans les moyens mobilisés par les candidats et formations, qui n’hésitent pas à mettre les méthodes pour rassembler les foules, pouvant atteindre quelques centaines de personnes dans certaines localités. Sono, affiches ou camions, des dépenses qui dépassent parfois les 6 chiffres, ces villageoises 2012 ont à coup sûr un parfum de changement.<BR><BR>Les enjeux de ces villageoises sont tout autres que les municipales. Elles ne sont pas un baromètre politique, donnant le pouls des électeurs, comme c’est le cas pour les municipales. Les candidats disent vouloir faire bouger leur localité, que ce soit pour déloger des conseillers en poste depuis trop longtemps ou pour concrétiser des projets, les motivations sont encore fraîches. Pourtant, les promesses buteront forcément contre des barrières administratives. Comme les conseils de district, qui peuvent imposer un premier veto administratif sur les projets ruraux. Il y a ensuite le facteur du <EM>Permanent Secretary</EM>, du ministère des Administrations régionales, qui a son mot à dire sur la gestion de ces mêmes conseils de district. Pour dire que la marge de manœuvre des candidats est pour le moins étroite.<BR><BR>Pourtant, elles sont loin, les vagues rouges-bleues et mauves-orange. Les villages se démarquent par la proximité des candidats. Ces derniers peuvent se targuer d’être plus proches de leurs électeurs, de ne pas être des anonymes nécessitant un parti majeur ou un nom fort dans leur localité pour exister politiquement. Les <EM>peoples</EM> des villages, soit ces figures incontournables, sont proportionnellement plus nombreuses qu’en ville. Les villageois eux-mêmes sont moins timides et réservés que leurs compatriotes urbains. Ils ouvrent encore volontiers leurs portes aux candidats, par exemple. On pourrait presque dire que ces élections ont davantage des allures de concours de popularité que de choix démocratique.<BR><BR>S’il est encore trop tôt pour spéculer sur la participation, il faut tenir compte qu’en 2005, 51 % des électeurs avaient accompli leur devoir civique. Sans parler de verre à moitié plein ou à moitié vide, la variable de la participation permettra de juger l’intérêt des villageois pour ces élections. Cela n’empêche pas les partis et autres groupements d’ajouter de la couleur à cet exercice. Les <EM>laptop</EM>, arrosoirs, parasols ou autres ciseaux, dont les affiches fleurissent les murs des maisons aux roulottes des marchands de fast-foods, ajoutent une touche de pittoresque. Dans certains villages, comme Trou-d’Eau-Douce, par exemple, la concentration des affiches et banderoles traduisent souvent un candidat habitant à proximité ou une «base» d’un parti.<BR><BR>Ayant longtemps été l’enfant pauvre de la démocratie régionale, les élections des conseils de villages se métamorphosent. Les principaux blocs politiques ne soutiennent pas encore ouvertement les formations dans les régions urbaines. Celles-ci s’en passent bien et pourraient même montrer qu’elles n’ont pas besoin de béquilles politiques. Pourtant, on pourrait craindre qu’à long terme, elles n’héritent des mauvaises habitudes de la politique partisane. Dépenses de plus en plus importantes, campagnes soutenues de groupements s’étendant dans plusieurs villages, rallyes automobiles les jours précédant l’épreuve des urnes, d’autres considérations poussent à la prudence quand il s’agit des bonnes intentions caractérisant les villageoises. <BR><BR>Comme la proximité d’un candidat avec l’un ou l’autre principal bloc politique, qui est également un argument de campagne. Heureusement, on n’entend pas encore d''arguments farfelus, comme le fait que le soutien à un parti quelconque peut handicaper la main de ceux qui ont le pouvoir de soutenir les projets de développement ruraux…<BR>
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