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Environnement: après le massacre place à la colère à Cap Malheureux
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Environnement: après le massacre place à la colère à Cap Malheureux
Impuissants devant la destruction de la végétation du cimetière de Cap Malheureux, vendredi 14 décembre dernier, les habitants de la région tirent la sonnette d’alarme auprès des organisations écologiques internationales.
Révoltés par le massacre de la flore endémique du cimetière de Cap Malheureux, les habitants de la région comptent alerter des instances internationales pour attirer l’attention sur la destruction systématique du patrimoine naturel de Maurice. «Nos politiciens aiment vanter les mérites du projet Maurice île durable (MID) sur la scène internationale mais la réalité est toute autre. Il est temps de recadrer les choses et de montrer la gravité de la situation au monde», explique, indignée, une habitante de l’endroit.
L’explication officielle pour le massacre de banyans, veloutiers et autres espèces de plantes endémiques longeant ce cimetière pittoresque, qui a eu lieu vendredi dernier, est pour y installer des gabions afin de combattre l’érosion côtière. Ce serait le ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, qui en aurait donné l’ordre.
Les habitants rejettent le bien-fondé de cet argument avec force toutefois. Pour cause, des gabions installés il y a quelques années de cela sur une partie du flanc et du cimetière n’ont fait qu’exacerber les problèmes d’érosion, alors que les arbres, eux, contribuaient à endiguer la perte de sable. Outre cette fonction écologique importante, cette végétation côtière était aussi prisée par nombre d’oiseaux marins qui venaient y pondre leurs œufs en été.
Ce triste épisode est une énième claque dans la figure du projet de MID. Il est aussi en contradiction flagrante avec les propos qu’avait tenu le premier ministre lors de l’inauguration du Bras d’Eau National Park il y a de cela un an, presque jour pour jour. Pour rappel, Navin Ramgoolam avait déclaré qu’il «est important de protéger nos forêts, Maurice n''''en dispose que de 50 000 hectares et il est inadmissible de couper des arbres ici et là car Rome n''a pas été bâti en un jour» et qu’il fallait «changer de mentalité». Chose plus facile à dire qu’à faire apparemment. Entretemps, Cap Malheureux le devient un peu plus avec chaque jour qui passe. 
 
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