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Étude sur les risques alimentaires : le taux de mercure à Maurice dépasse la norme

6 octobre 2013, 19:30

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Étude sur les risques alimentaires : le taux de mercure à Maurice dépasse la norme

36 % des Mauriciennes en âge de procréer soumises à des tests présentent, dans leur système, un taux de mercure plus élevé que le seuil préconisé. Ce sont là les résultats d’une étude menée dans neuf pays. Et Maurice arrive dans le trio de tête.

 

Le poisson, un allié santé ? Oui, mais pas quand sa chair a été contaminée par une forte concentration de mercure. Comme cela semble être le cas. Selon une étude menée dans neuf pays, Maurice se retrouve dans le trio de tête, avec le Japon et l’Espagne, par rapport au nombre de femmes en âge de procréer présentant, dans leur système, un taux de mercure plus élevé que le seuil préconisé par l’U.S. Environmental Protection Agency.

 

36 % des Mauriciennes, dont les brins de cheveux ont été testés, ont été classifiées parmi celles dont le taux de concentration de mercure est au-delà du seuil établi. L’exercice a été effectué auprès des femmes résidant à La Chaux, Mahébourg, par l’organisation non gouvernementale Pesticide Action Network (Mauritius). Le test des brins de cheveux est une des méthodes préconisées en vue de déterminer le taux de concentration de mercure chez un sujet.

 

Le pays est devancé par le Japon (71 %) et l’Espagne (64 %). Cette classification a été réalisée dans le cadre de la tenue au Japon, début octobre, de la convention sur le mercure. Le principal objectif de cette étude est de faire un état des lieux de la présence du mercure chez les femmes en âge de procréer. Et une des observations faites dans l’ébauche finale du rapport est que le taux de mercure chez des individus et des populations est suffisant pour mettre la vie d’un foetus en danger.

 

Outre Maurice, le Japon et l’Espagne, cette étude a été menée en Afrique du Sud, en Arménie, en Côte d’Ivoire, au Bangladesh, au Népal et en Inde. Le taux de concentration du mercure répertorié au niveau de l’ensemble des neuf pays se situe dans la fourchette de 0,01 à 8,05 microgramme/gramme (μg/g). Le taux médian est de 0,44μg/g. Le microgramme étant une unité de masse extrêmement infime qui représente un millionième d’un gramme.

 

Un des objectifs de la convention sur le mercure est d’amener les pays participants à prendre l’engagement formel de développer les capacités susceptibles de réduire les risques d’exposition de leurs citoyens au mercure. Le site http://www.who.int/mediacentre/factsheets/ fs361/fr/ donne un aperçu des troubles qu’une exposition au mercure peut occasionner sur les enfants.

 

Le site mentionne, entre autres, des effets sur le cerveau, le système nerveux ou encore des troubles neurologiques qui peuvent affecter notamment la mémoire, l’attention, le langage, la motricité fine.