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Euro 2012 : La Grèce gâche la fête polonaise et la Russie affiche ses ambitions
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Euro 2012 : La Grèce gâche la fête polonaise et la Russie affiche ses ambitions
Pour le match d''''ouverture de l’Euro 2012, la Grèce est venue doucher l''enthousiasme des 56 000 supporters polonais en accrochant un nul (1-1) contre la Pologne. A l’issue de l’autre rencontre du début du tournoi, la Russie a affiché ses ambitions en battant la République tchèque (4-1).
Après une courte cérémonie, colorée et bon enfant, les Polonais sont entrés tambour battant dans la rencontre et ont montré pendant un gros quart d''heure qu''ils avaient à coeur de prolonger la fête.
Mais ils se sont étiolés à mesure que le temps passait et le résultat de ce premier match du groupe A, marqué par deux expulsions, est finalement un moindre mal car la Grèce a eu l''opportunité de rejouer le scénario de 2004, quand elle avait battu le pays organisateur - le Portugal - d''entrée de jeu.
Fidèle à la recette qui a fait leur gloire européenne il y a huit ans, les Grecs se sont retranchés dans leur camp dès le coup d''envoi et ont laissé le ballon à leurs hôtes.
Une première claquette du gardien grec Kostas Chalkias (4e minute) et un centre de Jakub Blaszczykowski, trop puissant pour être repris par Lewandowski (14e minute) ont fait passer de premiers frissons dans les travées du Stade national.
Inspirés, comme le meneur de jeu franco-polonais Ludovic Obraniak, vifs et tranchants, les Polonais ont fini par trouver la faille sur un nouveau centre de Blaszczykowski repris de la tête par son comparse du Borussia Dortmund Lewandowski. Les deux champions d''Allemagne croyaient alors avoir fait le plus difficile et toute leur équipe avec eux.
Les Polonais se sont repliés pour exploiter les contres face à une équipe grecque obligée de se livrer et privée sur blessure, après 37 minutes, du défenseur Avraam Papadopoulos. Sept minutes après la sortie de Papadopoulos, la charnière centrale grecque était décimée avec l''expulsion de Sokratis Papastathopoulos. Pourtant, la Pologne n''a pas su profiter de sa supériorité numérique.
Elle s''est d''abord laissée surprendre peu après la reprise sur une mésentente entre le gardien Wojciech Szczesny et le défenseur Marcin Wasilewski, exploitée par Dimitris Salpingidis, qui venait d''entrer.
L''équipe locale s''est crispée, la Grèce a joué long et a fini par obtenir une penalty sur une sortie peu académique de Szczesny, expulsé directement sur l''action.
Mais l''un des rescapés de 2004, le vétéran Giorgos Karagounis, 35 ans et 118 sélections, a raté l''occasion d''offrir à la Grèce un bref moment de répit, butant sur Przemyslaw Tyton.
La fin de match fut à l''image de deux équipes déjà harassées par ce duel inaugural qui n''a pas lancé l''Euro sur des bases très élevées techniquement, mais qui a eu le mérite d''offrir un peu de spectacle.
Les ambitions de la Russie
Dans l’autre rencontre d’ouverture de l’Euro 2012, la Russie a endossé sans complexe le rôle de favori du groupe A de l''Euro, à la faveur de son impressionnante victoire, vendredi, sur la République tchèque (4-1).
Andrei Archavine et ses partenaires, qui ne font pas mystère de leurs grandes ambitions en dépit de leur statut de nation moyenne sur l''échiquier européen, prennent d''emblée les commandes de leur poule, devant les Polonais et les Grecs.
Face aux Tchèques, les Russes disposaient de deux arguments imparables: la vélocité de leurs contre-attaques, et leur efficacité devant le but de Petr Cech. Alan Dzagoyev (15e et 79e minutes), Roman Shirokov (24e minute) et Roman Pavlyuchenko (82e minute) ont chacun à leur tour battu le gardien de Chelsea, peu habitué à subir un tel affront.
La stratégie offensive échafaudée par Dick Advocaat a donc payé, confirmant ainsi l''excellente impression laissée par le succès enregistré face à l''Italie (3-0) il y a une semaine en match de préparation.
Pour les coéquipiers de Jaroslav Plasil, ce résultat a en revanche les allures d''une désillusion.
Finalistes en 1996 et demi-finalistes il y a huit ans, les Tchèques ont lutté pour conserver leur crédit de candidat au titre, mais ont plié en fin de match. Si bien que la réduction du score, signée Vaclav Pilar (52e minute), n''a pas fait illusion très longtemps.
Trop fragiles défensivement, la sélection tchèque n''a pas pu davantage compter sur son attaque, menée par Milan Baros, le meilleur buteur de l''édition 2004 qui a traversé la rencontre dans l''anonymat.
Le pays partait pourtant avec l''avantage de jouer à domicile ou presque. Neuf mille billets - sur les 40.000 vendus - avaient été officiellement cédés à des supporters tchèques, mais ils étaient en réalité bien plus nombreux.
Ce renfort venu des tribunes n''aura pas pesé sur la rencontre et les Russes ont quitté le terrain auréolés d''un tout nouveau statut.
Source Reuters
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