Publicité

Exploration dans l’univers de la littérature enfantine

14 décembre 2008, 01:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Exploration dans l’univers de la littérature enfantine

La littérature est une aventure qui commence dès l’enfance. D’où l’importance d’un petit voyage dans les couloirs de la littérature de jeunesse et enfantine. C’est ce que propose Patrick Avet-Rochex, inspecteur à l’Académie de la Réunion.

L’initiative revient à l’Association des enseignants de français (AEF), conjointement avec l’ambassade de France. C’est l’un des premiers événements de cette association, nouvellement créée. Elle a ainsi proposé aux enseignants de Français deux jours d’atelier sur la littérature jeunesse et enfantine, au centre culturel Charles Baudelaire à Rose-Hill.

Avet-Rochex évoque l’universalité de la littérature, de cet art qui aide à grandir. Tout est questionnement puisque la véritable compréhension est celle qui se situe dans l’implicite. Si Avet-Rochex rappelle la visée essentielle d’un texte littéraire, il n’en omet pas moins son ambivalence. Car, explique-t-il, «l’importance de la littérature ne réside pas dans sa compréhension mais plutôt dans son interprétation.»

«Lorsqu’il nous dit que dans l’écrit littéraire il n’y a aucune dimension utilitaire, nous comprenons mieux alors comment il est possible, et même crucial de construire le sens à travers la lecture d’une œuvre car tout se trouve effectivement dans l’implicite», témoigne l’un des enseignants ayant participé à l’atelier de travail.

Patrick Avet-Rochex  met l’accent sur le fait que le texte littéraire vise à la pertinence de l’argumentation interprétative et non pas, comme déjà mentionné, à la compréhension du sens. Cela est explicité à travers les divers matériels utilisés lors de l’atelier, passant d’albums pour les tous jeunes, les contes et les romans pour les plus âgés, à l’exemple de «Histoire à quatre voix» d’Anthony Browne. Album à priori peu intéressant mais qui finit par interpeller une fois que l’on commence à s’interroger sur l’intention de l’auteur à créer des personnages qui ne sont point monolithiques. Dès lors, les écritures sont connotées et aucun auteur ne laisse rien au hasard.

La littérature est un art qui a, avant tout, une préoccupation esthétique et «il serait dommage d’avoir une vision aplatie de l’univers, comme présentée à la télévision quand nous avons les livres», précise le conférencier. Si l’œuvre est un objet cultuel, une expression humaine, il ne faudrait pas la dénaturer en la «pédagogisant» de manière excessive.

«Ce fut deux jours intenses pour les enseignants présents lors de l’atelier. Nous avons eu la chance de pouvoir nous familiariser avec certains outils de travail. La plupart de ceux présents a compris qu’il ne faut point dormir sur ses acquis. L’assujettissement est une contre-valeur dont les enseignants devraient apprendre à se libérer. Il est toujours bon de se ressourcer car, en réalité, c’est l’individu lui-même et par extension ses étudiants qui en sont les bénéficiaires», confie une enseignante.


 

Nazim ESOOF