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FMI: Le dossier Madagascar incertain
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FMI: Le dossier Madagascar incertain
Comme la plupart des pays membres du Fonds monétaire international ne reconnaît pas la HAT, le dossier Madagascar risque de ne pas être examiné en conseil d’administration.
Une appréhension renforcée par Pierre Van Den Boogaerde, représentant du FMI. Deux mois après la prise de pouvoir, la Haute autorité de transition (HAT) a encore du mal à se faire reconnaître par la majorité des pays membres du Fonds monétaire international (FMI). Par conséquent, le passage du dossier Madagascar auprès du prochain conseil d''''administration de cette institution risque d''être compromis.
« Je ne peux assurer le passage du dossier de Madagascar en conseil d''administration du Fonds monétaire international. Aujourd''hui, la plupart des 186 pays membres ne reconnaissent pas le gouvernement de la Transition », explique Pierre Van Den Boogaerde, représentant du FMI. « Pour le moment, nous sommes en attente de cette reconnaissance », ajoute-t-il.
Aspect technique
Par ailleurs, des rapprochements ont été entamés entre la HAT et les responsables du FMI à Madagascar. Les travaux portent notamment sur l''aspect technique. Leur objectif est de trouver une solution pour gérer au mieux la situation économique du pays.
« Comme dans le passé, nous travaillons avec l''administration, principalement avec la Banque centrale et le ministère des Finances et du budget. Nous examinons différents points comme l''inflation, la croissance économique, le budget ainsi que la stabilisation de la monnaie locale », précise toujours Pierre Van Den Boogaerde. « L''objectif est de mettre en place des mesures pour gérer au mieux la situation économique du pays qui s''avère difficile », poursuit-il.
L''Institut national des statistiques est en train d''étudier différents scénarii, suivant chaque paramètre, en vue d''avancer des prévisions pour cette année. En matière de prévisions justement, le ministre des Finances, Benja Razafimahaleo, reste optimiste.
« Les recettes douanières ont enregistré une baisse au mois d’avril à cause de la réduction du volume des importations, mais des actions sont menées pour y remédier », indique le grand argentier. La descente inopinée effectuée par le ministre au port de Toamasina la semaine dernière rentre dans le cadre de ces actions. « Nous pouvons dire que les recettes douanières s''améliorent. Les recettes fiscales ont été satisfaisantes aussi malgré la crise traversée par le pays », conclut-il. Pour les mois de janvier, février et mars, la recette s''élève à 188 milliards d''ariary.
Le FMI et la FRPC
La Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) constitue le principal outil d''aide du Fonds monétaire international. C''était un programme triennal avec un montant total de 79,4 millions de Droits de tirages spéciaux (DTS). Un crédit à taux bonifié de 0,5% par an est versé à la caisse de la Banque centrale de Madagascar pour renforcer les réserves. Son remboursement s''étale sur 10 ans. Madagascar a commencé à en bénéficier en 2001.
La deuxième FRPC date de juillet 2006, à l''issue de plus de deux années de négociations. Elle s''étale sur trois ans, de 2006 à 2009, avec un montant de 54,49 millions de DTS, soit l''équivalent de 87,5 millions de dollars, à décaisser en sept tranches de 7,9 millions de DTS chacune. Trois tranches au total sont déjà débloquées, l''équivalent de 31,4 millions de DTS, soit environ 49,9 millions de dollars. Le déblocage de chaque tranche est conditionné par une évaluation de la performance.
 
Lantoniaina Razafindramiadana
(l’express de Madagascar)
 
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