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Gastronomie : A une table rodriguaise...

27 octobre 2010, 00:00

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Gastronomie : A une table rodriguaise...

La cuisine traditionnelle rodriguaise n’a pas de secret pour Jeannette Gaspard. Elle nous met l’eau à la bouche avec ses recettes.

Sa grand-mère lui disait toujours, «Kan mem to pena manze, to bizin alim to dife. Manze pu vini lerla». C’est ainsi que Jeannette Gaspard (photo) a toujours gardé cette habitude… Sa cuisine au feu de bois est connue de tous – ou presque – à Rodrigues. A Montagne Bois Noir, à la table de «Le Tropical – Chez Jeannette», il faut compter Rs 400 pour un déjeuner.

Au menu, chez Jeannette, le jour de notre visite, «douri may», des haricots rouges (de Rodrigues, cela va de soi), un cari de poisson, du poisson frit, un «vindaye ourit» et une salade de papaye. Et au dessert, des «gato coco» pour «fer la bous dou». Le tout arrosé d’un bon jus de limon.

Chez Jeannette, si l’on sait que le déjeuner est servi à partir de midi, on ne sait jamais quand il va se terminer… En bonne compagnie, on ne s’ennuie pas, dit-on. Jeannette a accepté de partager quelques-unes de ses recettes de ce déjeuner traditionnel avec nous. Alors, à vos fourneaux !

«Douri may»

? Ingrédients :
Une mesure de maïs en poudre, deux mesures d’eau.

? Préparation :
Pour faire du «douri may», rien de plus simple. Mettez une mesure de maïs en poudre dans deux mesures d’eau. Portez à ébullition. A la première ébullition, baissez le feu. Laissez le maïs cuire à feu doux. Tournez de temps en temps à l’aide d’une cuillère en bois. «C’est important pour que le riz cuise bien», soutient Jeannette Gaspard. Il faut que cela cuise au moins 1h30. Plus le maïs cuit longtemps, plus il sera goûteux. Comme dit Jeannette, «Les li kwi, so leker kontan». Elle ajoute que si les puristes mangent le «douri may» tel quel, certains ajoutent désormais un peu de riz à cette recette traditionnelle.

«Gato coco»

? Ingrédients :
Trois cocos moyens, 250g de sucre.

? Préparation :
Râpez les cocos. Ajoutez le sucre et mélangez à feu doux. Vous obtiendrez un genre de sirop. Laissez sécher. Ajoutez un peu d’eau. Une fois de plus, laissez sécher. Quand le sirop est «clair» sur le dos de la cuillère, vous savez que votre préparation est fin prête. Faites de petits tas.

Salade de papaye et carotte

? Ingrédients :
Une papaye verte, deux carottes, un ou deux limons et un peu de poivre (optionnel).

? Préparation :
Epluchez et lavez la papaye verte. Râpez-la à l’aide d’une mandoline. Faites de même avec les carottes. La mandoline permet de râper très fi n. Salez un peu la papaye râpée afin d’enlever l’eau. Pressez la papaye. Une fois que c’est fait, mélangez la papaye et les carottes. Pressez un limon sur le mélange. Ajoutez un peu de poivre si vous le souhaitez.

«Vindaye ourit»

? Ingrédients :
500g à 1kg d’«ourit», deux oignons, du safran en poudre, une gousse d’ail, quelques cuillères de vinaigre, un peu d’huile.

? Préparation :
Lavez soigneusement l’ourit. Coupez-la en petits morceaux. Mettez-la à cuire sur feu doux. Si vous voyez que la cuisson est insuffisante, ajoutez un peu d’eau et laissez cuire encore. Entre-temps, mélangez le vinaigre, le safran et l’ail. Coupez les oignons en morceaux. Si vous allez manger le vindaye tout de suite, il n’est pas nécessaire de faire frire les oignons. En revanche, si vous comptez le conserver quelques jours, il faut le faire. Quand l’ourit est cuite, ajoutez- y un peu d’huile et laissez frire jusqu’à ce que la chair soit rosée. Ajoutez les oignons. Faites frire. Normalement, l’ourit est déjà salée. Il n’est donc pas essentiel d’ajouter du sel mais vous pouvez goûter et en ajouter un peu si nécessaire. Ajoutez le mélange d’épices. Selon Jeannette, il ne faut pas laisser l’ail cuire. Donc, enlevez le vindaye du feu assez rapidement après avoir ajouté le mélange.

Propos recueillis par Valérie OLLA
Photos : Clyde KOA WING

Valrie OLLA