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Industrie sucrière: Ashok Subron estime que les lois du travail sont à l’origine de la crise

17 août 2012, 00:00

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Industrie sucrière: Ashok Subron estime que les lois du travail sont à l’origine de la crise

Lors de la signature d’un accord entre les patrons et les syndicats de l’industrie sucrière dans les locaux du ministère du Travail et des Relations industrielles, les différentes parties ont expliqué leurs postures.

Il ressort, entre autres, que malgré l’accord, la manifestation du 2 septembre prochain est toujours maintenue. Il s’agit désormais, pour les syndicats, de réclamer des amendements aux deux lois du travail, l’Employment Relations Act et l’Employment Rights Act.
 
Cyril Mayer, président de la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA), souhaite, pour sa part, que la signature de cet accord crée les conditions pour que les futures négociations dans l’industrie sucrière se déroulent dans la sérénité. Ce n’est que partie remise pour ce qui est du Joint Negotiating Panel (JNP).

Ashok Subron, le principal négociateur syndical du JNP, donne, de son côté, rendez-vous à tous les travailleurs de Maurice le 2 septembre 2012 sur l’esplanade de la municipalité de Port-Louis. Pour lui, le conflit, qui vient de connaître une fin heureuse, a mis au grand jour certaines carences dans le monde du travail à Maurice. Soit, entre autres, les menaces qui pèsent sur le droit des travailleurs à jouir pleinement de leur prérogative à se mettre en grève. Ashok Subron estime que c’est l’Employment Relations Act qui est responsable des restrictions imposées sur le droit de grève. «La balle est dans le camp du gouvernement et celui du ministère du Travail. A leur charge de revoir les deux textes de loi qui sont préjudiciables aux travailleurs. »

Après plus de deux semaines de négociations entre la MSPA et le JNP, ponctuées de rebondissements interminables, les deux parties sont tombées d’accord pour mettre un terme au risque potentiel d’une grève qui menaçait non seulement l’industrie sucrière mais d’autres secteurs. Shakeel Mohamed, ministre du Travail, n’était pas seulement un médiateur dans ce conflit. Il est également partie prenante dans la signature de cet accord.

La MSPA s’engage à ne pas demander une révision judiciaire de la décision du ministère du Travail de référer 21 points litigieux au National Remuneration Board (NRB). Les syndicats renoncent à déclencher un mouvement de grève dont les préparatifs étaient déjà en cours.

Aux termes de cet accord, l’organisation patronale s’engage à retourner à la table des négociations au niveau national dès janvier de l’année prochaine. Tous les accords existants resteront en vigueur jusqu''au 30 juin 2016.

Les deux parties ont accepté le principe que toutes les dispositions de l’accord de procédures de négociations existantes resteront en vigueur jusqu’à cette date.

Les trois revendications qui seront soumises à l’examen du NRB concernent le paiement d’une allocation pour travail de nuit de 25 % du salaire quotidien de base, la question de l’âge de départ à la retraite des hommes à 50 ans et les femmes à 45 ans.

Le droit fondamental d''association ou pas de la MSPA a été respecté. 2013 sera donc le dernier round de négociations sous la bannière MSPA.