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L’impressionnant parcours d’Henri Agathe, originaire de Nassola, Rodrigues

15 avril 2012, 00:00

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L’impressionnant parcours d’Henri Agathe, originaire de Nassola, Rodrigues

Il est docteur en économie de l’Ecole des Hautes études en sciences sociales de Paris. Il a été impliqué dans la réalisation de nombreux projets dans la zone dont celui de l’informatisation du système cadastral de Maurice comme consultant pour le compte de l’Institut Géographique National France International (IGN-FI)

Le moment tant attendu par Henri Agathe est enfin arrivé. Il participera concrètement au développement de Rodrigues, son île natale, après que le Bureau du Premier ministre a accepté sa demande d’embauche comme conseiller auprès de Serge Clair, Chef Commissaire, Rodrigues pour un contrat à durée déterminée d’un an.

« Je n’ai jamais eu pour ambition de m’installer à l’étranger. J’ai toujours voulu rentrer pour servir mon pays. » Objectif atteint certes, mais au prix de nombreux sacrifices dont la séparation temporaire de sa famille qui vit en France. Ce qui le force à faire le va-et-vient entre Paris et Port-Louis.

Henri Agathe, originaire du village Nassola, fait partie de cette génération de jeunes Rodriguais qui ont entrepris leur programme d’étude à une période caractérisée par deux facteurs déterminants. D’abord, les facilités d’étudier étaient, dans une très large mesure, comparables à celles qui prévalaient à Maurice. Ce qui leur a permis de développer au maximum leur potentiel intellectuel. Ensuite, les possibilités pour poursuivre leurs études tant à Maurice qu’à l’étranger étaient nombreuses.
Parmi ces nombreux jeunes, on peut citer le cas Johnson Roussety, économiste de formation, le plus jeune chef commissaire que le pays a déjà connu, ou encore celui de Richard Casimir, originaire de Eau-Claire qui est chercheur au Centre national de recherches scientifiques de Strasbourg.

Henri Agathe a un parcours académique pour le moins impressionnant. Il est docteur en économie de l’Ecole des Hautes études en sciences sociales de Paris. Il a poursuivi des études en économie et en aménagement du territoire. Sa thèse de doctorat avait pour thème : La gestion de l’espace des territoires insulaires : contraintes et perspectives. Une étude comparative des marchés fonciers des Mascareignes : Maurice la Réunion et Rodrigues.

Son Master (Diplôme de second cycle) de l’Institut d’Etude de Développement Economique et Social (IEDES), Paris avait trait à l’aménagement du territoire dans les pays en voie de développement. C’était en 1997/1998. Cependant, une année plus tard, il amorce des études en vue d’un diplôme d’Etude Approfondie en Aménagement du territoire sur les plans urbain et rural.

La licence et sa maîtrise d’économie avec la mention « économie industrielle et gestion d’entreprises » qu’il entreprit entre 1996 et 1998 à l’Université de Paris 8 en 1996/1998 lui a permis de présenter un mémoire intitulé : Le développement local en Hauts-de-Seine.

Son parcours sur le plan professionnel est également impressionnant. Entre 2001 et 2012, il a été impliqué dans la mise en chantier de différents projets. Il s’agit, entre autres, d’une étude sur les pratiques agricoles de Rodrigues dans le cadre d’un programme de lutte contre les érosions, d’un programme de recherche an Centre de l’île de la Réunion. En 2007, on le retrouve du côté de l’Institut Géographique National France International (IGN-FI) comme consultant sur le projet d’informatisation du système cadastral de Maurice.

Le secteur du développement durable ne lui est pas étranger puisqu’il a été tour à tour chargé de cours à l’Université de la Technologie en cette matière et économiste dans le domaine du changement climatique pour la partie mauricienne dans le cadre du projet African Adaptation. Entre 2007 et 2009, il s’est familiarisé avec la réalité des zones côtières des pays de l’océan Indien dans le cadre d’un programme régional de gestion soutenue de celles-ci.

En raison de la volatilité de la vie politique à Rodrigues, Henri Agathe a sa petite idée pour que perdure tout ce qui est entrepris dans l’intérêt supérieur de l’île et par ricochet dans celui de la république de Maurice. « Une partie des solutions réside dans la mise en place les structures institutionnelles dans leur cadre légal approprié respectif. »

Serge Clair, le chef commissaire, s’est félicité de la décision d’Henri Agathe de se sacrifier pour partager ses compétences à Rodrigues. « Une des facettes de l’autonomie en tant qu’approche de développement est de faire la démonstration que des diplômés rodriguais honnêtes et intègres sont en mesure de prendre une part active et responsable au développement de leur île », déclare le Chef commissaire.

Qui ajoute : « Henri a une expérience avancée dans le domaine économique et aménagement du territoire à l’étranger. Sa contribution sera essentielle dans le renforcement des structures de développement conformément à la vision de l’OPR. Nous allons bénéficier de l’apport d’autres jeunes Rodriguais qui sont compétents dans leurs domaines respectifs ».

Parmi ce dernier, Serge Clair mentionne, notamment, Buisson Léopold, « infirmier de formation ayant travaillé tant au Royaume Uni qu’en Australie ». Mais aussi Brenda Félicité pour ce qui est de l’artisanat, Fernando Augustin, athlète de réputation internationale qui apportera sa contribution en vue de sensibiliser la population sur l’importance du sport, Rose Marie Francette Gaspard-Pierre Louis et Georgette Fong Kive Flore dans le domaine du management et des communications respectivement.