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La cigarette électronique se vend … comme du gandia
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La cigarette électronique se vend … comme du gandia
« Maurice n’est pas la France. La cigarette électronique est interdite ici. Un point, c’est tout ». C’est ce que le responsable de la Tobacco Cessation Unit, le Dr Deelchand a répondu à un Mauricien arrivé de France et qui avait commencé dans l’hexagone son sevrage au tabac par l’entremise de la cigarette électronique. Il ne pourra pas poursuivre ce type sevrage à Maurice, à moins de s’approvisionner sur le marché noir de cigarettes électroniques chinoises de qualité douteuse.
La cigarette électronique est en effet disponible à Maurice. Au marché noir et elle est vendue au même prix que le gandia. Entre Rs 800 à Rs 1 500 la boîte, dépendant de la pharmacie ou du marchand ambulant qui la commercialise.
Celle qui est la plus offerte en ce moment coûte Rs 800. C’est une boîte de couleur blanche où il est simplement indiqué E-Cigarette. La marque n’est pas indiquée, de même que l’origine de cette cigarette et sa teneur en nicotine, si jamais elle en contient.
Elle est très probablement de fabrication chinoise et de qualité douteuse. Selon des spécialistes digne de foi, son prix de vente dans l’empire du milieu doit être de moins de Rs 100 ».
«L’e-cigarette, bien fabriquée et bien utilisée, est en elle-même un produit qui présente des dangers infiniment moindres que la cigarette, mais les dangers ne sont pas totalement absents», a indiqué au ministre Français de la Santé un rapport qui lui a été remis mercredi dernier par le professeur Bertrand Dautzenberg qui a étudié la dangerosité de la cigarette électronique avec neuf autres experts à la demande des autorités sanitaires françaises.
C’est quand il avait été mis devant cette affirmation du professeur Dautzenberg que le Dr Deelchand a répondu que « Maurice n’est pas la France ! »
A défaut de renoncer à toute forme de cigarette il serait moins dangereux de « vapoter » une e-cigarette que de fumer la vraie, bourrée de goudron et de nicotine, est l’argument principal du professeur Dautzenberg.
L’e-cigarette contient moins de nicotine, pas de goudron et ne dégage pas non plus les 4 000 substances toxiques d’une cigarette conventionnelle. L’utilisateur peut réduire peu à peu la teneur en nicotine de la liquide utilisée dans une e-cigarette pour finalement arriver à un taux zéro.
Plusieurs médecins mauriciens, dont des pneumologues et des spécialistes de médecine interne, se déclarent en faveur de la cigarette électronique pour cette raison.
« Ne trouvez-vous pas bizarre que l’Etat mauricien, mais aussi bien d’autres gouvernements, permettent de fumer la vrai cigarette et interdisent l’e-cigarette qui est nettement moins dangereuse? », se demande un spécialiste mauricien.
L’Australie et Hong-Kong par exemple, sont deux pays qui interdisent la cigarette électronique. Des spécialistes de santé les ont accusé d’avoir imposé l’interdiction pour préserver la manne obtenue des taxes sur la cigarette, mais également à la suite des pressions de l’industrie du tabac.
Entretemps, la Chine demeure le plus grand producteur de cigarette électronique au monde, la plupart du temps des contrefaçons de mauvaise qualité.
Avec le commerce et les liens aériens réguliers avec la Chine – les avions partent la plupart du temps remplis de « marchands ambulants » qui vont s’y approvisionner- un commerce illégal des cigarettes électronique était à prévoir.
Selon un préposé de la police de l’Environnement, une personne trouvée en possession d’une cigarette électronique ne peut être arrêtée ou poursuivie, car la loi interdit le commerce et non la possession de ce type de cigarette.
La cigarette électronique n’est toutefois pas le seul moyen dont on dispose à Maurice pour se sevrer de la dépendance à la nicotine. Les patches de nicotine et les chewing-gums sont toujours disponibles. Chaque hôpital dispose d’une clinique pour aider les fumeurs à se sevrer du tabac, principalement ceux qui sont déjà atteints de diabète, d’hypertension, de cancer, de pathologies cardiaques ou pulmonaires.
Cette désintoxication se fait uniquement à la demande du fumeur et n’est jamais imposée par les autorités médicales.
Selon le ministère de la Santé, aucune étude n’a encore été faite sur le taux de succès de ces cliniques.
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