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La classe politique divisée sur une intervention en Syrie

27 août 2013, 21:20

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La classe politique divisée sur une intervention en Syrie

Une possible intervention militaire occidentale en Syrie divise la classe politique française, où certains responsables évoquent le risque d'une déstabilisation de la région et appellent à privilégier l'option politique.

 

Le scénario d'une intervention dans le pays, théâtre d'affrontements sanglants depuis plus de deux ans, se précise depuis le bombardement chimique présumé près de Damas la semaine dernière qui aurait fait plus de 1.000 morts.

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé lundi que toutes les options étaient sur la table et dit qu'une décision serait prise dans les jours qui viennent concernant la réponse à apporter à cette attaque.

 

Invité mardi sur i<TELE, le vice-président du Front national, Florian Philippot, a dénoncé une "diplomatie de cow-boy suicidaire" qui allait mettre le "feu aux poudres".

 

"Bien sûr que les images (du bombardement dans la Ghouta orientale mercredi dernier) sont choquantes mais on ne peut décider une intervention militaire (...) sur des images (...) alors qu'on ne sait rien, des preuves en sable", a-t-il dit.

 

"Le passé nous a démontré qu'il y avait beaucoup de mensonges dans ce type d'interventions", a-t-il souligné, citant entre autres les affirmations portant sur la présence "d'armes de destruction massive" en Irak et rappelant le "non héroïque de Jacques Chirac à la guerre en Irak" en 2003.

 

En intervenant en Syrie, "on se met en dehors de la légalité internationale, en dehors des règles de l'Onu, on va aider (...) des rebelles dominés par les islamistes radicaux, qui mettront en place la charia, qui menaceront les femmes, les chrétiens, les Alaouites qui sont tout de même deux millions et qui seront immédiatement victimes de massacres", a-t-il dit.

 

À l'extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu'intervenir militairement en Syrie serait une "erreur gigantesque, peut-être le seuil d'une guerre beaucoup plus large que toutes celles que nous avons vues dans cette région".