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La Grèce à la croisée des chemins
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La Grèce à la croisée des chemins
Six semaines après des élections législatives qui n''''ont produit aucune majorité stable, les Grecs sont de retour aux urnes, ce dimanche 17 juin 2012, pour un nouveau scrutin qui pourrait décider de l''avenir du pays dans la zone euro.
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 locales (04h00 GMT) et fermeront à 19h00 (16h00 GMT). Les sondages réalisés à la sorties des urnes sont attendus peu après la clôture du scrutin.
Le duel s''annonce très serré entre les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND), qui défendent les mesures d''austérité liées aux plans de sauvetage financier, et la Coalition de la gauche radicale (Syriza), pour laquelle ce Mémorandum ne fait qu''aggraver la situation.
Ce scrutin apparaît donc, au moins pour une partie de la population, comme un référendum sur les conditions imposées à Athènes par l''Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) et qui se sont traduites par un accroissement de la pression fiscale, une hausse du chômage et une réduction parfois drastique des salaires.
Et tandis que les autorités politiques et monétaires du monde entier se préparent à se protéger d''une possible tempête sur les places financière, les banques centrales des principales puissances économiques mondiales se tiennent prêtes à stabiliser les marchés et à prévenir tout assèchement du crédit.
TSIPRAS CONTRE SAMARAS
Ennemi de l''austérité, le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, 37 ans, menace de revenir sur ce plan de financement international - "le mémorandum de banqueroute", dit-il - tout en affirmant que la Grèce restera dans la zone euro.
Tsipras a promis de nationaliser les banques, de suspendre les privatisations et de geler les mesures d''austérité. Et s''engage à lutter contre la corruption et à taxer les riches.
A droite, le dirigeant de Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, 61 ans, estime que les Grecs vont devoir choisir entre le maintien dans la zone euro et "le cauchemar" d''un retour à la drachme.
Le chef de file des conservateurs a voté, le matin du dimanche 17 juin 2012, dans sa ville de Pylos, dans le Péloponnèse, suscitant bien moins d''attention médiatique qu''Alexis Tsipras, et a affirmé que les résultats permettraient à la Grèce de prendre "un nouveau départ".
Antonis Samaras a également affirmé que son pays ne pouvait pas se permettre un troisième scrutin parlementaire et devait former un gouvernement après les élections de ce dimanche, les deuxièmes après celles du 6 mai qui ont abouti à un Parlement sans majorité.
Le dirigeant conservateur s''est engagé à renégocier les termes imposés par les créanciers internationaux en mettant l''accent sur la création d''emplois.
"VOTE DE L''ESPOIR, PAS DE LA COLÈRE"
Les précédentes élections législatives du 6 mai n''ont pas permis de dégager de majorité susceptible de soutenir un gouvernement, ce qui a rendu nécessaire ce nouveau scrutin.
Une victoire de Syriza risque de plonger les marchés financiers dans le chaos alors que les dirigeants du G20 se réunissent à partir de lundi au Mexique pour un sommet largement dominé par la crise en Europe.
"Le vote de demain ne doit pas être celui de la colère mais celui de l''espoir", écrit samedi le quotidien libéral de gauche Ta Nea.
MERKEL REFUSE TOUTE RENÉGOCIATION
Les sondages sont interdits depuis deux semaines en Grèce. Les dernières enquêtes disponibles donnaient Syriza et ND au coude à coude. Mais aucune de ces deux formations en devrait avoir de majorité, ce qui annonce de difficiles négociations en vue de former un gouvernement avec les autres partis qui siégeront à la Vouli.
Samedi, la chancelière allemande Angela Merkel a exclu de renégocier des termes de l''accord international de renflouement financier de la Grèce avec le vainqueur, quel qu''il soit, des élections législatives.
Jean-Claude Juncker, président de l''Eurogroupe, a invité pour sa part les électeurs grecs à ne pas tourner le dos à la monnaie unique.
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