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La moitié des ménages Rodriguais sans eau courante, salle de bains et toilettes

25 août 2011, 00:00

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La moitié des ménages Rodriguais sans eau courante, salle de bains et toilettes

Quelque 50 % des ménages de Rodrigues n’ont pas accès aux facilités de base. Mais dans l’île, 93,9 % des familles sont propriétaires de leurs résidences, comparés à 88,8 % à Maurice. C’est ce que révèle le Housing Census du Central Statistical Office (CSO).

Rodrigues continue à cultiver l’image de Cendrillon des Mascareignes. Près de la moitié des ménages de l’île n’est pas équipée de salle de bains ou de toilettes. Ni n’a-t-elle accès à l’eau courante. Comparativement, 95 % des ménages à Maurice sont pourvus de ces facilités.

C’est ce que révèle le Housing Census pour la période du 31 janvier au 19 juin 2011 publié ce mercredi 24 août par le Central Statistical Office (CSO). Mais faits notables, 93,9 % des Rodriguais sont propriétaires, comparés à 88,8 % des Mauriciens.

Grosso modo, les conditions de vie des Mauriciens se sont sensiblement améliorées entre 2010 et 2011. Ainsi, 99,4 % des foyers Mauriciens ont accès à l’électricité, 94,2 % ont de l’eau courante à l’intérieur de leurs maisons alors que 96,4 % sont équipés de toilettes munies de chasse d’eau.

Malgré les améliorations apportées de part et d’autre à Maurice, 1 700 ménages ne sont pas connectés au réseau électrique, 1 400 n’ont pas accès à l’eau potable alors que 600 ne sont pas équipés de toilettes. Comparativement, Rodrigues fait figure de parent pauvre, nombre des natifs de l’île vivant sous le seuil de pauvreté.

En ce qu’il s’agit du téléphone et de l’Internet à Maurice, 69,2 % des ménages ont le téléphone, 88,2 % ont un téléphone portable, 36,6 % ont un ordinateur tandis que 31,7 ont accès à l’Internet. Quant à la télé, elle est présente au sein de 96,1 % des foyers.

Pour les six premiers mois de l’année 2011, 311 500 immeubles ont été répertoriés à Maurice, Rodrigues et Agaléga. Au total, 84,4 %, soit 264 100, sont des bâtiments à usage résidentiel. Entre 2000 et 2011, le nombre de maisons a augmenté, passant de 297 700 à 356 900, soit une croissance de 19,9 %. Il faut aussi tenir compte du fait que 90,5 % sont des résidences principales, 1,7 % sont des résidences secondaires alors que 7,8 % n’étaient pas habitées.

Petit à petit, les toits en tôle sont en train de disparaître au profit du béton. Ils sont passés de 8,1 % en 2000 à 4,5 % en 2011 avec pour 6 700 constructions. Il s’avère également que les maisons sont davantage construites en régions rurales. Port-Louis, de son côté, a enregistré le moins de constructions avec 2,7 % de croissance.

Le district de Rivière-Noire a connu un boom avec une croissance de 41,4 %. Albion est le village qui s’est le plus développé avec une pointe 102,3 %. Flic-en-Flac le suit de près avec 74 %.

En ce qu’il s’agit du nombre de maisons en chute libre, les Wards 2 et 5 de Port-Louis enregistre une baisse de -14,9 % et de -4,9 %. Le village de St-Hubert, situé près de Riche-en-Eau, connaît une hémorragie avec -11,5 %.

Fait intéressant : sur les 356 900 maisons recensées dans l’île, 277 300 n’étaient pas hypothéquées. De l’autre, les maisons à louer sont sur le déclin. Elles sont passées de 9,3 % en 2000 à 8 % en 2011. Inversement, les foyers propriétaires sont passés de 86,5 % à 88,9 %.

Les locataires, eux, sont frappés par la hausse du coût de la vie. Alors qu’une maison était offerte à Rs 2 300 en 2000, elle est passée à Rs 4 400 en 2011. Mais, selon le CSO, avec l’inflation, le prix est resté le même.