Avant la crise de 2008, entre 2000 et 2007, les petites et moyennes entreprises ont su profiter d’un contexte de  forte croissance.

L’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer), l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et l’AFD (Agence française de développement) ont présenté mardi 12 avril les résultats de l’étude Cerom (comptes économiques rapides pour l’outre-mer) concernant les entreprises réunionnaises de 2000 à 2008.

Cette étude a pour but de décrypter le tissu économique local et son évolution avant la crise économique de 2008. Plusieurs points ont été analysés, parmi lesquels la performance des entreprises et leur mode de financement.

Entre 2000 et 2008, les entreprises réunionnaises ont pu profiter d’un contexte de forte croissance, la valeur ajoutée ayant augmenté de 8,3% par an. Le nombre d’entreprises marchandes (hors secteur agricole) a augmenté de 5,6% en moyenne chaque année, avec des pointes à plus de 7% entre 2007 et 2008. 63% des entreprises réunionnaises n’emploient aucun salarié et 31% ont moins de 9 salariés.

L’étude a aussi fait apparaître une certaine jeunesse de ces entreprises qui pour la moitié d’entre elles sont âgées de moins de 5 ans. Les secteurs les plus dynamiques sont les services (qui représentent 48% des entreprises en 2008, soit 17 531 établissements pour plus de 143 000 emplois), mais aussi la construction (14% des entreprises, soit 5241 établissements) et les activités industrielles liées poussées par une commande publique soutenue et une fiscalité avantageuse.

 Le commerce représente 29% des entreprises, soit 27 112 emplois en 2007. Les services aux entreprises (7,5% de croissance annuelle) et les activités immobilières (+14,2%) ont été les moteurs du secteur des services. Côté construction, le secteur a créé un cinquième des emplois entre 1999 et 2007 : avec une hausse de 9 500 emplois, les effectifs ont plus que doublé pour atteindre 18 658 emplois en 2007.

Le produit intérieur brut s’est accru de 6,9% par an entre 2000 et 2007. La valeur ajoutée a, elle, progressé de 8,3% annuellement. La solvabilité des entreprises réunionnaises s’est améliorée (ratio de solvabilité à 38,9%), mais reste inférieur à celui de la métropole (40,2%).

Concernant les crédits bancaires, les entreprises font majoritairement appel aux financeurs installés localement : les trois principaux établissements réunionnais captent 63% de l’activité de crédit à eux seuls. L’encours est de 5 milliards d’euros (+140,3% entre 2000 et 2009) : la Réunion est le Dom dont les entreprises font le plus appel aux financements locaux, loin devant les Antilles et la Guyane.

Source : Le Journal de lle de la Runion