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Le G8 s''engage à encourager la croissance et soutient la Grèce

20 mai 2012, 00:00

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Le G8 s''engage à encourager la croissance et  soutient la Grèce

Les dirigeants du G8 se sont exprimés, le samedi 19 mai 2012, en faveur du maintien de la Grèce dans la zone euro et se sont engagés à prendre toutes les mesures nécessaires pour relancer l''''économie, en reconnaissant que les mêmes recettes ne pouvaient pas être appliquées partout.

A l''issue de leur sommet à Camp David, la retraite du président américain dans le Maryland, au coeur des Catoctin Mountains, les chefs d''Etat et de gouvernement de huit grandes économies du monde ont affiché un soutien ferme à l''Europe, engluée dans la crise des dettes dans la zone euro, qui menace l''économie mondiale.

Ils dressent le constat que l''économie mondiale montre des signes prometteurs de reprise mais que d''"importants vents contraires persistent".

"Notre impératif est de soutenir la croissance et l''emploi", affirment-ils dans leur communiqué final.

"Nous sommes déterminés à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer nos économies et lutter contre les tensions financières, en reconnaissant que les mesures appropriées ne sont pas les mêmes pour chacun de nous", ajoutent-ils.

Dès vendredi, donnant le ton du sommet, Barack Obama s''était aligné sur la proposition de François Hollande, favorable à des mesures d''incitation à la croissance face à l''austérité prônée par Angela Merkel, qui est apparue isolée.
Samedi, le président américain a prôné une approche équilibrée pour la relance de l''économie mondiale.

"Nous avons besoin d''un programme de croissance tout en maintenant la discipline fiscale", a-t-il déclaré à ses interlocuteurs, selon des sources au fait des discussions entre les huit dirigeants.

OBAMA ENTRE HOLLANDE ET MERKEL

"Nous sommes tous décidés à faire en sorte que la croissance et la stabilité, ainsi que la consolidation budgétaire, fassent partie d''un ensemble de mesures destinées à assurer la prospérité de nos concitoyens, que nous souhaitons tous", avait-il déjà dit dans la matinée.

Sur la photo de groupe, Barack Obama a une nouvelle fois cherché l''équilibre en plaçant le président français et la chancelière allemande à ses côtés.

Côté français, on juge que la position défendue par le nouveau chef de l''Etat gagne du terrain.

François Hollande, qui avait pour objectif de "mettre la croissance au coeur des débats", a lui-même estimé que ce G8 avait été "utile, fructueux", et qu''il permettait d''envoyer "un double message, un message de confiance et un message de croissance."

Dans une initiative inhabituelle, le communiqué du G8 mentionne explicitement un pays, la Grèce, plongée dans une impasse politique accentuant la menace d''une faillite. Les électeurs grecs vont devoir voter à nouveau le 17 juin en raison de l''impossibilité de dégager une majorité stable après les élections législatives du 6 mai.

Dans leur communiqué, les dirigeants du G8 prônent le maintien de la Grèce dans une zone euro "forte et unie".
La crainte est que la crise grecque fasse aussi plonger d''autres pays, notamment l''Espagne, dont le système bancaire est fortement fragilisé.

Les responsables européens ont tenté de rassurer leurs partenaires quant à ces risques de contagion.

LES USA POUR UNE TRANSITION POLITIQUE EN SYRIE

"Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité financière de la zone euro", a déclaré Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.

D''autres thèmes ont été abordés au cours de ce sommet, comme l''Afghanistan, la Syrie, l''Iran ou encore la Corée du Nord.
Tous les participants ont apporté leur soutien à la mission de Kofi Annan en Syrie, a dit François Hollande.

Les Etats-Unis considèrent pour leur part que les observateurs de l''Onu déployés dans le cadre de cette mission et le cessez-le-feu obtenu par Kofi Annan ne suffiront pas à résoudre cette crise.

"La fin de la violence dépend de la transition politique", a dit Ben Rhodes, collaborateur de Barack Obama. "Nous pensons que le changement doit inclure le départ du pouvoir (du président syrien) Bachar al Assad."

Les dirigeants du G8 ont également parlé samedi du nucléaire iranien.

Barack Obama a déclaré vendredi que tous les participants restaient attachés à une approche combinant des sanctions, des pressions et des discussions diplomatiques avec Téhéran.

Une intense activité diplomatique va se poursuivre dimanche et lundi avec le sommet de l''Otan à Chicago.