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Le gouvernement égyptien débat du sort des Frères musulmans
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Le gouvernement égyptien débat du sort des Frères musulmans
Le vice-Premier ministre égyptien, Ziad Bahaa el Dine, va proposer dimanche au gouvernement un plan destiné à mettre fin aux violences consécutives à l'offensive lancée mercredi par les forces de sécurité contre les partisans de l'ancien président Mohamed Morsi.
Le plan, auquel Reuters a eu accès et qui appelle notamment à la levée de l'état d'urgence proclamé mercredi, semble en porte-à-faux avec la ligne dure défendue par Hazem el Beblaoui, le Premier ministre, qui a proposé hier la dissolution des Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet.
Au Caire, l'activité reprenait dimanche matin, alors que les rues de la capitale étaient inhabituellement vides depuis les assauts menés il y a quatre jours par les forces de sécurité contre des campements islamistes, à la suite desquels des violences ont tué plus de 750 personnes à travers l'Egypte. L'armée veille cependant toujours au maintien du couvre-feu décrété mercredi pour les principales villes du pays, et empêche l'accès à plusieurs grandes places du Caire.
Les banques et la Bourse ont ouvert pour la première fois depuis mercredi, et le principal indice égyptien a perdu d'entrée 2,5%. La firme Electrolux, deuxième entreprise mondiale d'électroménager, a cependant annoncé qu'elle prolongeait la fermeture de ses usines. D'autres multinationales ont cessé la production sur leurs sites égyptiens, dont le constructeur automobile General Motors. Le plan de Ziad Bahaa el Dine est la première initiative importante prise par un responsable issu du camp libéral, dont l'un des principaux représentants, le vice-président Mohamed ElBaradeï, a démissionné mercredi, pour exprimer sa désapprobation des violences.
L'initiative, qui prévoit la participation de tous les partis politiques et la garantie des principales libertés, reste muette sur le sort de Mohamed Morsi, toujours en détention et des principaux cadres des Frères musulmans, dont le Premier ministre souhaite l'interdiction."Il n'y aura pas de réconciliation avec ceux dont les mains sont tachées de sang et qui ont tourné leurs armes contre l'Etat et les institutions", a déclaré mercredi Hazem el Beblaoui.
La confrérie a de son côté appelé à des manifestations quotidiennes, mais aucun rassemblement d'importance n'était signalé dimanche matin.
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