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Les conservateurs grecs en quête d''une improbable coalition
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Les conservateurs grecs en quête d''une improbable coalition
Arrivés en tête des élections législatives de dimanche en Grèce, les conservateurs de Nouvelle Démocratie vont entamer des négociations avec tous les partis, hormis l''''extrême droite d''Aube dorée, en vue de former une coalition gouvernementale et tenter d''éviter au pays une sortie de la zone euro.
Le leader de Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, devait discuter, ce lundi, avec la Coalition de la gauche radicale et le Pasok, arrivés respectivement deuxième et troisième du scrutin.
Après décompte de 99% des suffrages, les conservateurs de Nouvelle Démocratie et les socialistes du Pasok, piliers de la coalition sortante, ont remporté 32% des suffrages, soit 149 sièges sur 300, à deux sièges de la majorité absolue. Or, les cinq autres partis qui ont franchi le seuil requis pour avoir des députés au Parlement sont hostiles aux mesures d''austérité imposées par l''Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en contrepartie de leur plan de sauvetage.
Fotis Kouvelis, le leader de la Gauche démocratique (GD), arrivée en septième position avec 6,1% des suffrages, a d''ores et déjà annoncé que sa formation ne participerait pas à une coalition avec ND et le Pasok. Ce parti de la gauche modérée était considéré comme le plus susceptible de participer à une coalition avec les deux grands partis traditionnels. Les  autres formations de gauche n''ont pas remporté suffisamment de sièges au parlement pour obtenir une majorité.
Négociations compliquées
Les négociations pour former le nouveau gouvernement apparaissent compliquées. Si elles venaient à échouer, de nouvelles élections pourraient être convoquées le mois prochain. Toute coalition émergeant du scrutin de dimanche s''annonce en tout état de cause très fragile, cette instabilité politique menaçant à tout instant de relancer la crise de la zone euro.
Conscient de ne disposer de pratiquement aucune marge de manoeuvre, Antonis Samaras a appelé dès dimanche soir à la formation d''un gouvernement d''union nationale pro-européen. Cet appel a été relayé par le leader du Pasok, Evangelos Venizelos, auquel il incombera d''essayer de former le gouvernement en cas d''échecs successifs d''Antonis Samaras et d''Alexis Tsipras, dont la Coalition de la gauche radicale (Syriza) s''est classée deuxième du scrutin.
Portés par la colère des Grecs contre les mesures d''austérité draconiennes, les "petits" partis, qui couvrent de l''extrême gauche à l''extrême droite, apparaissent trop divisés pour former une coalition alternative. "Il y a une grande incertitude en ce moment pour savoir quel type de gouvernement va émerger et s''il sera favorable au plan de l''UE et du FMI", résume Diego Iscaro, analyste d''IHS Global Insight.
Photo :Dans une rue d''Athènes, lundi.
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