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Les dodos auraient disparu il y a 4 200 ans suite à une forte sécheresse
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Les dodos auraient disparu il y a 4 200 ans suite à une forte sécheresse
Une récente étude menée par la paléontologue Hanneke Meijer du musée d’histoire naturelle de Washington suggère que la disparition d’une grande majorité des dodos serait due à une forte sécheresse qui aurait touché Maurice il y a 4 200 ans.
Et si les dodos n’étaient pas seulement morts durant la période coloniale ? C’est ce que suggère une étude scientifique menée depuis 2005 par la paléontologue Hanneke Meijer, qui travaille pour le musée d’histoire naturelle de Washington. Celle-ci rattache la disparition d’un grand nombre de dodos à une forte sécheresse il y a  4 200 ans, qui aurait transformé l’une des rares sources d’eau douce de l’île en un piège boueux mortel pour les oiseaux mauriciens, rapporte le Huffington Post.
Les recherches, menées sur le site de Mare-aux-Songes, ont permis de rassembler les fossiles d’insectes, d’escargots, de pollen et de plantes qui vivaient dans la région. L’équipe de paléontologues américains estime que de nombreux dodos et tortues géantes auraient péris en tentant de traverser un lac d’eau douce transformé en une étendue marécageuse par la sécheresse. L’oiseau, incapable de voler, aurait donc été victime de cette embuscade fatale.   
Les datations carbones ont révélé que leur mort remontait à environ 4 235 ans. Une date qui coïncide avec une grosse période de sécheresse, observée également dans d’autres régions du monde comme l’Afrique et les Andes en Amérique du Sud.
Sur les 235 fragments d’os de dodos excavés, plus des trois-quarts proviennent des cuisses et des pattes et ne présentent aucun signe d’exposition aux éléments ni de blessures par des prédateurs. Or, si les dodos étaient morts de faim ou de soif, leurs carcasses auraient dû pourrir à ciel ouvert avant d’être recouvertes par des sédiments, les exposant à la décomposition et aux carnassiers.
 
L’équipe de scientifiques estime donc que les oiseaux, assoiffés, ont tenté de traverser l’étendue de boue pour atteindre le lac réduit par la sécheresse et se sont fait prendre au piège (de boue). Ce qui expliquerait pourquoi leurs pattes et leurs jambes, déjà ensevelies, ont pu être préservées intactes.
Une étude passée avait déjà suggéré que le site de la Mare-aux-Songes, qui s’étend sur près de deux hectares, hébergeait les restes de 34 000 dodos et 300 000 tortues géantes qui sont morts pendant la période de sécheresse.
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