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Les médias vus par des jeunes
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Les médias vus par des jeunes
La rédaction d’un jour de lexpress.mu a animé une table ronde dont le thème était «les médias vus par des jeunes.»
Un échange, moment de partage… qui met en exergue le fait que plusieurs jeunes ne s’identifient pas aux médias contemporains.
Aujourd’hui, les médias font partie de la vie des jeunes qui sont quotidiennement exposés à plusieurs sources d’information. L’internet, la presse écrite, la radio, le téléphone portable et la télévision… sont des médias auxquels les jeunes ont facilement accès.
Pourtant, ils sont nombreux à déclarer ouvertement qu’ils ne s’identifient pas à ces sources d’information. Pourquoi? Tout simplement, «parce que le contenu des médias ne nous correspond pas», explique Naresh Roodur, 22 ans, membre de «la rédaction d’un jour» de lexpress.mu. Cette génération, à la différence de la précédente, a grandi avec la télévision. Elle a été témoin de son évolution et de l’émergence du web.
Mais, elle se sent de plus en plus perdue… Et, face à cet état des choses, elle s’est adaptée et a trouvé sa façon de s’informer. Distiller, trier et consommer l’information qu’elle juge intéressante.
Le net est devenu la principale source d’information des jeunes. Ils jugent que «l’avenir des médias s’y trouve.» «On se connecte sur les sites tels que The Guardian… pour se tenir informés. Puis, on surf sur des médias qui nous intéresse», explique Youshrina Mungur de la rédaction d’un jour de lexpress.mu. «Le journaliste mauricien agit trop comme un communiquant négligeant au passage les sujets, les gens qui méritent une couverture médiatique. On retrouve toujours les mêmes intervenants dans les articles, les mêmes visages, qui tiennent les mêmes discours», ajoute-t-elle.
Pour cette dernière, ce genre de contenu et de traitement d’information, ne convient pas à une jeunesse qui essaye de comprendre le monde qui l’entoure. De ce fait, les jeunes se tournent vers des médias alternatifs. Ainsi, c’est le contenu, la façon dont l’info est traitée qui gêne ces jeunes intervenants. Alix Rivalland, un autre membre de l’équipe, cite l’actualité politique en exemple. «Les jeunes ne sont pas au courant des données politiques. Et on nous propose des articles qu’on arrive difficilement à comprendre. On aurait aimé qu’on nous explique», explique-t-elle. 
Pour sa part, Naresh Roodur estime que les contenus des médias doivent comporter des éléments qui touchent les jeunes, et cela afin qu’ils s’y intéressent davantage. Un contenu orienté vers leurs centres d’intérêts. «Les jeunes auraient aimé avoir plus d’articles sur la musique, la culture, le cinéma, des reportages qui nous touchent…», explique-t-il. Un avis que partagent Heshma Moti et Delphine Léon, deux autres membres de l’équipe. Ces dernières estiment que les médias mauriciens doivent être plus créatifs et savoir innover. «On ne veut pas d’articles sensationnalistes, on veut simplement de l’info accessible et compréhensif», ajoute-Delphine Léon.
 
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