Publicité
L''Espagne souffre, mais s''offre une finale
Par
Partager cet article
L''Espagne souffre, mais s''offre une finale
L''''Espagne a tremblé, douté, et longtemps buté sur des Portugais bien décidés à mettre fin à l''hégémonie de leur voisin sur le football européen mais les champions en titre ont fini par faire valoir leur rang, le mercredi 27 juin 2012, au bout de la séance de tirs au but.
La Roja n''a pas réussi à marquer en 120 minutes de jeu (0-0) dans l''arène de Donetsk et elle a montré ses failles au grand jour mais elle a assuré l''essentiel en se qualifiant pour la finale, dimanche à Kiev, contre l''Allemagne ou l''Italie.
L''Espagne toute entière a dû attendre fiévreusement le cinquième tir au but, converti par le Barcelonais Cesc Fabregas, pour laisser éclater sa joie (4 tab à 2).
Contrairement à ses 47 millions de compatriotes, le dernier buteur connaissait à l''avance l''issue finale si l''on en croit ses commentaires d''après-match: "J''ai eu des sentiments étranges au sujet des tirs au but et j''y ai pensé cet après-midi."
"Au début, ils m''ont demandé de tirer en deuxième, mais j''ai voulu tirer en cinquième parce que j''avais eu cette prémonition. J''ai dit à la balle que nous devions écrire l''histoire et qu''il ne fallait pas qu''elle me laisse tomber", a raconté le joueur du FC Barcelone.
Un nouveau triomphe espagnol, dans la capitale ukrainienne, permettrait en effet à la Roja d''aligner les records: non seulement elle serait la première nation à conserver son titre de championne d''Europe, mais elle serait aussi la première au monde à enchaîner trois sacres majeurs.
Du temps de leur splendeur respective, l''Argentine, le Brésil, l''Allemagne ou encore la France n''ont jamais fait aussi bien.
Mais l''Espagne conquérante de 2008 et 2010 a quelque peu perdu de sa superbe. Tenus en échec par l''Italie lors de son premier match (1-1) il y a un peu moins de trois semaines, les joueurs de Vicente del Bosque ont une nouvelle fois été contenus par leur adversaire dans le temps réglementaire.
Le futur finaliste, dont l''identité sera connue jeudi soir, peut donc remercier le Portugal d''avoir apporté une preuve supplémentaire que les champions ne sont pas invincibles.
Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers, jamais intimidés par le palmarès à rallonges de leur adversaire, ont en effet bousculé les Espagnols dès le coup d''envoi.
Premier coup de semonce à la troisième minute: Miguel Veloso a tiré un corner qui a flotté en direction des cages d''Iker Casillas, contraint de repousser le ballon en catastrophe.
La Roja a certes déclenché une première frappe inquiétante à la neuvième minute, par l''intermédiaire d''Alvaro Arbeloa, mais le ballon s''est envolé au-dessus de la transversale, et le Portugal se montrait bien plus ambitieux.
A la 13e minute, Cristiano Ronaldo a fait sa première apparition, sous la forme d''un centre depuis la gauche, qui n''a rien donné.
Les Espagnols avaient visiblement perdu l''habitude d''être poussés ainsi dans leurs retranchements et, puisque le Portugal se montrait menaçant, il fallait bien essayer de marquer.
"LA TÊTE HAUTE"
Contre toute attente, Alvaro Negredo, titularisé au détriment de Cesc Fabregas et de Fernando Torres à la pointe de l''attaque, s''est vu confier cette mission. Mais en 54 minutes sur la pelouse de Donetsk, le buteur du FC Séville n''a pas eu le temps de se mettre en évidence.
A la 31e minute, une frappe de Cristiano Ronaldo, servi par Joao Moutinho, a effleuré les montants d''Iker Casillas.
Après une heure de jeu, le tableau d''affichage était toujours désespérément vierge. Pour autant, les Portugais avaient la ferme intention de poursuivre sur le même rythme, comme en témoignait la défense âpre de Pepe.
Le défenseur du Real Madrid, qui affichait jusque-là un casier vierge, a tout à coup retrouvé ses réflexes et récolté son premier carton jaune du tournoi à la suite d''un duel aérien viril avec Xabi Alonso (61e). Les attaquants montraient la même détermination, mais sans succès.
A la 73e minute puis à la 83e minute, Cristiano Ronaldo a expédié deux coups francs, tirés depuis une vingtaine de mètres, au-dessus de la transversale d''Iker Casillas.
Il a fallu attendre la prolongation pour voir la tendance s''inverser. Andres Iniesta, Sergio Ramos, Jesus Navas et Pedro se sont tour à tour cassé les dents sur la défense portugaise, quand ils n''ont pas envoyé le ballon dans le ciel ukrainien.
Puisque le match devait accoucher d''un vainqueur, les deux adversaires ont joué leur sort aux tirs au but.
Les cages se montraient toujours aussi étanches au début de l''ultime séance, car Xabi Alonso et Joao Moutinho, les deux premiers tireurs désignés, ont raté chacun leur tour.
Les deux équipes ont fini par marquer et Sergio Ramos s''est même offert le luxe de tirer une "panenka" tout en finesse au milieu des buts de Rui Patricio.
Mais le Portugais Bruno Alves a fini par échouer sur la barre transversale, signant ainsi la mort des espoirs portugais.
"Si j''avais dû choisir une façon de perdre, je n''aurais probablement pas choisi celle-ci, mais (...) nous pouvons partir la tête haute", a estimé le sélectionneur Paulo Bento.
Reuters
Publicité
Les plus récents